Des Cévennes à la Suisse
Long de 335 km. le sentier pédestre  part de Mialet dans le Gard, passe par les Cévennes Lozériennes, traverse le Bas-Vivarais, franchit le Rhône au Pouzin et rejoint à Die le tracé qui partant de Poët-Laval.
Notre projet avec l'association "Drailles et chemins camisards en Cévennes" est de réaliser un titinéraire cyclotouriste au plus près du tracé pédestre.
                                                                   Reconnaissance du parcours entre Vallon-Pont-d'Arc et Viviers

   

 Point de départ de ce que sera la 4 ème étape Vallon-Pont-D'arc à Viviers parmis les 6 étapes prévues dans ce projet.
Ce fut le cas dans toutes le Pays camisard. En 1683 pour le Vivarais (l'Ardèche d'aujourd'hui), en 1685 pour le reste des Cévennes. Devant l'horreur de ces persécutions des milliers de protestants essayent de fuir le royaume ».Or les nombreux huguenots qui ont quitté la France à la suite de la révocation de l'édit de Nantes, après 1685, au moins 200 000, ont émigré principalement en Suisse, dans les Provinces-Unies, dans les îles Britanniques et dans les États allemands protestants, c'est ce qu'on appelle le « Refuge ».

     
 LA GROTTE DES HUGUENOTS

La grotte des huguenots est une petite grotte dont la visite et l'animation en sont assurées par l'association CESAME. Située près de l'eau, orientée au Sud, elle a constitué un abri presque idéal pour les hommes préhistoriques. Plus tard, elle a constitué avec les grottes voisines de Cayre-Crêt (Grotte de l'Ours) un abri pour les réfractaires ou persécutés, tantôt protestants, tantôt catholiques semble-t-il d'après les inscriptions qui ont pu être relevées dans la grotte de l'Ours. Et surtout elle a servi de lieu de prêche - de culte au désert - de 1685 à 1787-89 pour les protestants persécutés, après la révocation de l'Edit de Nantes. C'est pourquoi on lui a donné le nom de Grotte des Huguenots vers 1890  Aucun document prouvant ces assemblées ici, car évidemment les Huguenots ne laissaient pas d'archives ou de comptes-rendus précis. Cependant tous les historiens protestants sont convaincus que de nombreuses assemblées ont eu lieu ici, et la tradition de Vallon indique le trou du guetteur et la chaire du pasteur. Il faut signaler que la route des tunnels n'existe que depuis 1890 à peu près et qu'au XVIIIème siècle l'endroit était donc très sauvage, retiré et difficile d'accès. Un document évoque la présence d'Abraham Mazel, un des chefs camisards dans la grotte. La région a peu participé à la guerre des Camisards mais un combat eut lieu à Vagnas où une petite armée de Camisards commandée par Jean Cavalier fut battue.

   
Cette vallée longe la mystérieuses rivière "Ibie" entre Villeneuve de Berg et Vallon Pont d'Arc. Le long de ses 30 km se dévoilent cascades et eaux turquoises, plages de galets et végétation méditerranéenne. Émerveillement garanti. La Vallée de l’Ibie est commandée par le hameau des Salelles avec ses maisons à terrasses couvertes, dites à couradou. Il y eut de nombreuses assemblées du désert dans cette vallée. Antoine Court y fera ses débuts de lecteur de la Bible et y rencontrera le camisard A. Mazel. La voie royale qui suit les hauteurs de la vallée fut empruntée par les exilés partant vers Genève.
Grotte de Ron Baratu : lieu d’assemblée.
L'église Saint-Maurice qui donna son nom au village. Très endommagée durant les guerres de religion, elle a néanmoins conservé son porche roman à grosses voussures concentriques. Celui-ci est surmonté d'un claveau sculpté figurant un chrisme entouré d'une fine torsade. On remarquera à l'intérieur de l'église, une demi-coupole peinte au XIXe  siècle de médaillons naïfs. Elle est inscrite aux monuments historiques.

XIVè siècle Riche et commerçante, Villeneuve de Berg devient à majorité calviniste. Les fils du négociant de Serres joueront un rôle important :Jean de Serres, élève de Calvin à Genève, pasteur, historiographe de Henri IV.Olivier de Serres, non moins ardent huguenot, se livrera, sur les 150 ha de son domaine du Pradel, à une réflexion et une étude de la vie rurale s’appuyant sur l’expérimentation et la pratique. 1670 La religion protestante, qui restait avant 1685 celle d’un tiers des habitants, devient clandestine. Le Villeneuvois Antoine Court réorganise les églises réformées, sans quitter la clandestinité. Il émigre à Lausanne et il deviendra, auprès des souverains européens, le porte-parole des protestants français. Il sera le formateur des pasteurs du « Désert ».

Cette chapelle est bâtie en forme de croix latine. Elle comprend une nef, un transept, un chevet à pans coupés et une tour ouverte à la base sur trois côtés, formant un porche. Ce clocher porche accolé à la façade se compose d'une tour portant deux galeries bordées de balustrades. Aux quatre coins des galeries, des petits clochetons sont reliés à la tour par des arc-boutants. La tour se termine par un dôme hexagonal supportant une statue de la Vierge.

Aux portes du parc naturel régional des Monts d'Ardèche, Saint-Andéol-de-Berg se niche sur une crête, au cœur des montagnes de Berg et au milieu de forêts de chênes et de pins, près des deux tiers de la surface de la commune étant boisés. Le point le plus haut du territoire communal se trouve à 524 mètres et le plus bas à 262 mètres. Le paysage est parcouru de murets en pierres sèches, appelés « clapas », abritant une dense faune de lézards et délimitant de nombreuses faysses (« terrasses qui rythment la chute des prés dans les vallons »)

Alba-la-Romaine, village de caractère à découvrir

Labellisé aujourd’hui "village de caractère", Alba fut, du Ier siècle avant J-C au IVe siècle après J-C, le chef-lieu de la cité des Helviens : Alba helvorum, un des trois principaux pôles gallo-romains en Rhône-Alpes. Entre 1980 et 2000, des fouilles archéologiques ont permis de retrouver les traces de cette importante cité, les vestiges d’un théâtre romain, d’un centre monumental et d’un sanctuaire, en libre accès toute l’année aux visiteurs.

À l’intérieur des fortifications du village, datées du XIIIe siècle, un labyrinthe d’étroites ruelles pavées et voûtées nous dévoile le charme d’une architecture bicolore, tel un damier de pierres de basalte noir et calcaire blanc. La plupart des maisons ont été construites aux XVIe et XVIIe siècles, mais certaines sont plus anciennes encore. Inscriptions, linteaux de porte décorés ou reliefs bibliques murmurent chacun leur histoire au promeneur attentif.

Valvignères possède 20 siècles d’un riche passé. Commune du Bas-Vivarais, constituée de vignes et champs de céréales. Paysage ouvert agrémenté de collines boisées. Le bourg d'époque médiévale est constitué de vieilles maisons, ruelles, voûtes. Église romane XIIe Saint-Symphorien (remaniée), clocher coloré. Vestiges de remparts, 4 tours et 2 portes. Mairie (façade du XVIe), belles places. Grotte d'Artige. Appelée "Vallis-Vinaria" à l'époque gallo-romaine pour ces nombreux vignobles, des générations viticulteurs produisent ici un vin réputé.Au XVIe siècle à la Maison de Bonas XVe, signature d'un traité de paix entre huguenots et catholiques (guerres de religion)..

Situé au confluent de trois rivières, Saint-Thomé est l’exemple même du village perché méridional. Au sommet d’un piton rocheux, les habitations se sont regroupées autour de l’église Saint-Thomas et de la chapelle Saint-Sébastien. Le village a subi diverses calamités au cours des siècles : pestes (1348 : la plus terrible), guerres entre seigneurs (Armagnacs et Bourguignons au XVème siècle), puis guerres de religion au XVIème siècle et une alternance de périodes de brigandages et de famines.
 Viviers est avant tout une ville bourgeoise. La cité connaît une expansion importante et consolide ses remparts pour se protéger des attaques de la guerre de Cent ans. A la Renaissance, Viviers connaît la prospérité sous l'épiscopat de Claude de Tournon. Celui-ci reconstruit le choeur de la cathédrale. Noël Albert, riche bourgeois enrichi par le commerce du sel sur le Rhône et propriétaire de la demeure appelée aujourd'hui Maison des Chevaliers, profite desGuerres de Religion pour se rendre maître de la ville; ses troupes détruisent en partie la cathédrale.

Au milieu du XVIIIe siècle, l'évêque François Renaud de Villeneuve fait construire le palais épiscopal, aujourd'hui hôtel de ville. D'autres hôtels particuliers sont construits ou embellis à la même époque : hôtels de Roqueplane, de Tourville, de Beaulieu. A la Révolution Française, l'évêque Charles de La Font de Savine prête le serment révolutionnaire, ce qui vaut à l'évêché d'être supprimé et au diocèse de Viviers d'être rattaché à celui de Mende pendant une trentaine d'années.
NAPOLEON III descend le Rhône, et accoste à Viviers le 24 septembre 1852. Il est reçu par les autorités municipales et préfectorales, par les évêques de Viviers et de Belley, et acclamé par une foule immense. Il offre à l'évêque, à l'occasion de ce passage, trois des tapisseries des Gobelins qui ornent aujourd'hui la cathédrale.

Viviers est limitée par deux cours d'eau : le Rhône et son canal, et la rivière Escoutay, formant un vaste plan d'eau qui a permis l'aménagement d'un port fluvial et d'une base nautique. Indomptable lors des crues, le fleuve est un élément fort du paysage, comme le sont les reliefs qui enserrent la ville à l'ouest, ou les falaises calcaires du « défilé de Donzère » au sud. Ces massifs donnent à Viviers une identité marquée, par les perspectives qu'ils constituent. Ils offrent également des vues magnifiques sur la vallée et sur la Drôme voisine.

Fin de cette étape
Le Rhône  nous conduira pour la prochaine étape jusqu' au Pouzin, où il est relaté qu’en 1588 les assemblées protestantes se tenaient à la maison consulaire du Pouzin et qu’en 1598 il y avait deux services le dimanche, un le matin et un le soir.En 1629 Louis XIII assiège Privas, et regroupe 8.000 hommes entre Le Pouzin et Baix, puis ce sera la signature de la Paix d’Alès, le 28 juin 1629, rétablissant les droits accordés par l’Edit de Nantes, mais non les fortifications. En 1683 destruction des temples du Pouzin, Saint-Fortunat et Chalancon. De même que Baix et La Voulte, Le Pouzin était connu comme lieux de traversée vers le Dauphiné, par les îles du Rhône.

Le retour se fera par la "ViaRhôna" des rives du lac Léman aux plages de la Méditerranée à vélo, en suivant le fleuve Rhône, voici l’ambition de ViaRhôna. Cet itinéraire cyclable de 815 km, toujours en cours de réalisation, conduit le touriste à vélo des panoramas alpins aux plages de Camargue.......
.........en traversant les paysages emblématiques des vignobles des Côtes du Rhône et ceux de la Provence méridionale : villages perchés, champs de lavande ou d’oliviers, découvertes gastronomiques. ViaRhôna, véritable voie des civilisations égrène ainsi au fil de son parcours plus de 2000 ans d’histoire et de richesses patrimoniales, alternant voies vertes sécurisées et voies partagées.
  Le Château de SAINT-MONTAN est un site castral de grande ampleur (plus de 2000 m2) occupant le sommet d’une longue serre de calcaire crétacé orientée approximativement Nord-Ouest / sud-est au confluent des ruisseaux du VAL CHAUD et d’ELLIEUX, qui forment tous deux des gorges très encaissées. Relativement bien conservé, il présente un plan complexe où se lisent de très nombreux remaniements, mettant en évidence trois états principaux dans son évolution. Parallèlement aux diverses phases de construction du château, se développe un important BOURG CASTRAL fortifié, sur le flan sud de l’éperon, probablement lié à la recherche des meilleures conditions climatiques possibles, ensoleillement maximum et protection contre le vent dominant, le mistral, ainsi qu’à la présence de l’eau. Au fur et à mesure de son extension, il sera protégé par des enceintes successives avec remparts et tours de défense, encore visibles de nos jours.