Le Village de THARAUX

C’est en empruntant la départementale D 979 en direction d’Uzès, au sortir de Saint-Jean-de-Maruéjols, au moment de passer entre les arches du pont qui enjambe la Cèze, que l’on appréhende d’un regard la commune de Tharaux : au dessus du glacis horizontal de la plaine cultivée et du lit de la rivière le village se détache, minéral, à mi-pente, sis dans le manteau végétal des collines arrondies qui descendent du plateau de Méjannes-le-Clap en une alternance de combes et de serres boisées. La situation actuelle du village, au bout d’un cul de sac, à l’écart des routes fréquentées, en fait un site préservé.

  A l’époque romaine, l’emplacement a principalement dépendu de la Gaule Narbonnaise et de Nemausus (Nîmes). Le deuxième itinéraire joignant Nîmes à une capitale celte était la route des Helviens par laquelle les Volques étaient reliés à Alba Helviorum (cité d’Alba-la-Romaine de nos jours). Volques et Helviens, très proches sur le plan ethnique, furent soumis en même temps par Domitius, et la voie celte de Nîmes à Alba joua un rôle ininterrompu. Un indice incontestable de son ancienneté est la présence des milliaires qui la jalonnent entre Barjac et Alba et qui la différencient des autres chemins de l’étoile nîmoise.
Toutes ces bornes sont dédiées à Aelius Hadrianus Antoninus Pius, l’empereur Antonin, originaire de Nîmes, qui gouverna Rome de 138 à 161 ap. J.-C. Il fit entreprendre de grands travaux de réfection sur la Domitienne et sur la route des Helviens pour favoriser l’essor économique de sa province natale. L’Abbé Arnaud, qui situe l’aménagement de l’itinéraire de Nîmes à Alba aux environ de 145 ap. J.-C., a donné à ce chemin charretier le nom de voie Antonine en hommage au maître de l’ouvrage.
     
Le tracé de la voie Antonine, venant de Nîmes et du plateau de Méjannes-le-Clap, porte le nom de « route vieille » à Tharaux. Après le village, il oblique à gauche dans la combe désignée dans les compoix sous le nom de « Val Antique » et surplombe la vallée de la Cèze au quartier appelé autrefois la Régordane. La route des Helviens franchissait la Cèze à la Bégude.  
Le tracé de la voie Antonine, venant de Nîmes et du plateau de Méjannes-le-Clap, porte le nom de « route vieille » à Tharaux. Après le village, il oblique à gauche dans la combe désignée dans les compoix sous le nom de « Val Antique » et surplombe la vallée de la Cèze au quartier appelé autrefois la Régordane. La route des Helviens franchissait la Cèze à la Bégude.

Un village classé en zone de protection du patrimoine

Perché sur sa colline au pied baigné par la Cèze, ce petit village étagé est très protégé. Il offre un panorama exceptionnel sur l'entrée des Gorges de la Cèze. De là-haut, vous pourrez apprécier la vue jusqu'au Mont Lozère. 

Petit village étagé autour d'une colline, à la frontière de l'Uzège, Tharaux montre avec fierté ses maisons construites traditionnellement en pierre et les vestiges de son passé moyenâgeux.

Perché sur son piton rocheux, Tharaux a su préserver son caractère de site protégé, aux détours de ses ruelles piétonnes, fraîches et ombragées. Le village offre un panorama exceptionnel sur l'entrée des gorges de la Cèze.

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. Vous pourrez aussi par des sentiers pédestres au départ du village découvrir la végétation typique et changeante qui abrite une faune et une flore particulièrement riches et en partie protégée. Ils vous conduiront par des combes ombragées vers les gorges de la Cèze... Tout au long de ces sentiers, vous rencontrerez avens, grottes, dolmens, clapas, mas... et vous pourrez admirer les nombreux panoramas qui s'offrent sur les Cévennes, les Alpes, le Tanargue.