Sortie en Terre inconnue 1
Jeudi 2 juin 2015

La philosophie de ce type de sortie à la journée et que rien n’est écrit dans le marbre. Seul la distance estimative, l’heure et  point de départ et bien sur d’arrivée. Les participants (es) n’ont pas de descriptif du parcours, ils le découvrent au fur et à mesure qu’ils avancent. Le groupe avance de tronçons en tronçons avec les lieux de regroupements. Le but est de faire découvrir dans un esprit cyclotouriste des routes nouvelles aux adhérents, mais surtout des sites touristiques et des paysages à couper le souffle.

 

C'est du village du Collet de Dèze que le rendez-vous était donné pour cette première édition de "Randonnée en Terre inconnue" avec pour thème l'histoire des "Révoltés" et de la vallée de la Mimente et la ligne de chemin de fer du CFD.
Le Collet de Dèze est situé dans une vaste boucle du gardon d'Alès dont la vallée, en amont de la Grand'Combe, prend le nom de Vallée longue.La Réforme gagna tout ce pays dès 1561 et la quasi-totalité de la population embrassa la religion nouvelle. La révocation de l’Édit de Nantes et la persécution entraînèrent la conversion apparente de la population qui continua à s’assembler ; pendant la période du « Désert » dans des lieux écartés du bourg.construction de la RN 106 dans les années 1880 et celle du chemin de fer Départemental (C.F.D) de Sainte-Cécile-d'Andorge à Florac en 1906 (fermeture de la ligne en 1968) ; 

                                                                                               

     
Le parcours est composé en 5 parties, la première amène les paticipants au col du Pendedis, le col n'est pas inconu, mais c'est le le versant qui y conduit, .9 km de pentes douces histoire de s'échauffer. La vocation du département de la lozère est d'abord agricole ; longtemps isolé, celui-ci s'est largement ouvert au tourisme malgré des routes restées étroites et tortueuses mais tellement pleines de charme. Le développement de l'intérêt pour la nature a fait de la Lozère le pays idéal pour  pour les randonnées à vélo.  
La Lozère est un pays très élevé, entièrement montagneux, traversé à l'est par la chaîne des Cévennes, qui, par rapport au mont Lozère, prennent le nom de Cévennes septentrionales ou de Cévennes méridionales, suivant qu'elles sont au nord ou au sud de celle montagne; de l'est à l'ouest par deux des principaux contreforts de cette grande chaîne.
La seconde partie rejoint le col d Jalcrestee en passant par le village des Ayres qui garde sa vaste place silencieuse où se faisait naguère "la loue" pour la cueillette des châtaignes. Le premier, le deuxième, et le quatrième dimanche qui suivaient la St Michel. (29 septembre)"gavots" et "gavotes", venus du Bougès ou du Mont Lozèrs, étaient embauchés par les "rayols" des cévennes pour la récolte de ces fruits qui étaient alors d'un bon profit (et le furent surtout pendant les deux guerres de 14 et de 40) Les deux restaurants de village tuaient pour tous ses clients cochons et moutons et parfois une vache qu'ils partageaient; etnla jeunesse, au son des orchestres, dansaient une partie de la nuit. Les hautes branches sonores des châtaignier frémissent encore près de l'esplanade des Ayres, mais la loue des ramasseurs de châtaignes n'est plus qu'un souvenir (M.Liquière, Païs 105)
Le col de Jalcreste est ce col situé sur la ligne de partage des eaux, qui permet de passer de la vallée Longue (Gardon d’Alès) à la vallée de la Mimente ne manque pas d’intérêt même sur cette route sur la RN 106 à éviter de prendre en semaine,
A quelques lieux se trouve le hameau du Rouve, qui est au cœur des Hautes-Cévennes, sur le contrefort du massif du Bougès, là où cette insurrection naquit, mais aussi qu'elle belle histoire que d'évoquer ce que fut le chemin de fer départemental de la Lozère, cette ligne ligne secondaire qui durant soixante ans permit à la petite sous-préfecture Lozèrienne d'être un peu moins isolée. Le point culminant de la ligne, 788 mètres. La gare du Rouve-Jalcreste, dans les années 1910, au bon temps de sa pleine activité.  Juste derrière  la gare, le Café Jouanen où venaient se réchauffer les cheminots, en attente d'un croisement.

Carrefourt du voyage
La troisième partie ateindre Barre des Cévennes par la Gare de Cassaganas. qui se  se situe sur la ligne de partage des eaux  est borné par deux chaînes de montagnes : au nord, le Bougès, célèbre pour son lieu dit les trois fayards et le mont Mars la commune vit naître le chef camisard Pierre Séguier, au sud. Son terrain renferme de riches mines d’antimoine ou encore de plomb argentifère.La ligne de chemin de fer reliant Sainte Cécile d’Andorge à Florac ne sera ouverte qu’en 1909. Il s’agit alors d’une ligne départementale longue de 49 km. Elle dessert Cassagnas jusqu’en 1968, date de sa cessation d’activité, au moyen d’une gare principale : Cassagnas-Barre-les Cévennes .Sur le chemin emprunté en 1878 par le célèbre écrivain RL Stevenson, l’ancienne gare du village s’est transformée en une étape confortable et gourmande au bord de la rivière Mimente.

Le Hammeau de Vergougnous et son château (ou Castéllas)
Barre-les-Cévennes, ancien village fortifié rassemblé autour de la grande rue en bâtisses hautes et robustes, dans lequel se tenaient de nombreuses foires du moyen-âge jusqu'au XVIIIe siècle.
Le village, surmonté du "Castelas" autrefois paré d'un château, se trouve à la porte des Cévennes. Barre était le siège de l'une des douze seigneuries gentilhommières du Gévaudan  donnant droit d'entrée aux États particuliers du Gévaudan. Le château du seigneur de Barre était situé sur le promontoire au-dessus du village. La région fut particulièrement marquée par la révolte des Camisards au début du XVIIIe siècle, une église romane de Notre-Dame-de-l'Assomption, probablement édifiée au XIIe siècle et classée monument historique en 1931.
Le cyclotouriste se reconnait à son alimentation, rare de le voir sortir de sa poche une barre de céréale survitaminée, mais le bon sandwich ou carément la bonne "Gamelle" toujours friant des spécialitées locales.
Battus par les vents, pays de transhumance de moutons par excellence, creusés par les fabuleux Canyons : Le Tarn, la Jonte, dominant une nature tourmentée et sauvage aux multiples senteurs de genêts et de Bruyère.
A proximité des départements du Gard et de l'Aveyron, c'est un environnement particulièrement protégé que nous découvrons. Des grands sites naturels à foison : l et encore dix mille raisons de s'étonner tout autour.
Début du col 1.5 Km aprés St Julien d'Arpaon avec un pourcentage qui ne tombe jamais en dessous de 7% mais reste assez régulier jusqu'au sommet sur une route étroite à flanc de montagne est relativement rectiligne après les quelques lacets ombragés, passage dans les chataîniers séculaires, qui devaient être là avant l'invention du dérailleur, voire du vélo. Paysages magnifiques en partant de St julien avec les ruines de son château et la Mimente, les reliefs alentours en cours de montée, et la vue au sommet sur les landes de genets et de bruyères.
Le Col du Sapet 1080m la Montée par Saint-Julien-d'Arpaon, c'est 6 km à 7.58 % de moyenne avec des portions à plus de 8 % Un petit col comme on les aime en Lozère: petite route mal revêtue, paysages apaisants et pourcentages suffisants pour déguster quand on maintient un bon rythme. J'adore !!!.
Moment de répit après l'effort
Le village de Pont-de-Montvert doit son nom au patronyme de Mons. Lors de la croisade contre les Albigeois, le seigneur de Mons, vassal de Raymond V de Toulouse, fuit les persécutions avec ses gens et un contingent de juifs espagnols qui avaient trouvé un refuge dans le comté de Toulouse. On peut aujourd'hui encore distinguer les traces d'une petite forteresse cathare sous le Rocher du Chastel, dominant la vallée du Tarn, Le village est plus connu pour avoir été, le , le point de départ de la guerre des camisards, à la suite de l'exécution collective de l'abbé inquisiteur du Chayla qui avait opéré pendant plusieurs années dans la commune avec un sadisme notoire, transformant la maison prise au bailli Jean d'André en un lieu de détention et de tortures. L'un des meneurs de la révolte collective, le camisard Esprit Séguier, fut condamné à avoir le poing droit coupé avant d'être brûlé vif sur les bords du Tarn au Pont-de-Montvert.

Les fontaines ont été un des facteurs d'hygiène, en limitant le risque de choléra ou de maladies véhiculées par les puits risquant d'être contaminés par les excréments et eaux usées. Certaines fontaines jouaient aussi le rôle d'abreuvoir. En Europe, le fontanier ou fontainier parfois désigné par la population était chargé de l'entretien, des réparations ou de dégeler la fontaine en hiver.Les civilisations antiques construisent des bassins de pierre pour capter et retenir l'eau potable, bien précieux. celle-ci fut salvatrice .....

coté pont de Montvert, c'est le versant le plus facile, d'autant que le vent peut aider dans cette ascension au revêtement agréable. On remonte sur quelques km le lit du Tarn, puis un autre ruisseau affluent du tarn. Tout au long de la montée c'est un nombre important de rus qui se jettent dans la rivière qui décroit en débit au fur et à mesure de l'ascension. Le col est sur la ligne de partage des eaux
A faire au printemps pour le payasage encore plus généreux pour nos yeux.
Maintenant que du plaisir pour retrouver le Collet-de-Dèze une fois le col franchi, la route des crêtes est l’itinéraire idéal pour le chasseur de cols et d’images. Cette route emblématique, qui côtoie la Corniche des Cévennes sur le podium des plus belles routes cévenoles..