Randonnée en terre
inconnu
Jeudi 8 septembre 2016
La Cham des Bondons est un plateau calcaire d'une dizaine de kilomètres carrés s'étendant au sud-ouest du mont Lozère, à une dizaine de kilomètres de Florac, dans le département de la Lozère. Ce plateau tient son nom du mot occitan local Cham (plateau ou causse) et de la proximité de la commune des Bondons.
Une balade de 115 km au départ de Chamborigaud, avec 2200 m de dénivelé
pour accéder à la cham des Bondons, un site exceptionnel. Où donner de la
tête quand, sur 360 degrés, tout s'offre à vous ? Réputée indomptable avec
ses étendues arides. Par temps de canicule, lorsque la forteresse se
révèle irréductible, sans doute. Sous l'orage qui gronde, plombant la
steppe alentour, ou les tempêtes de neige avec des tourmentes à faire
perdre son chemin, aussi mieux vaut alors trouver refuge dans une
ferme où dans un village. Les
balades en Cévennes exige une préparation sérieuse. L’altitude, la
longueur de l’ascension, la difficulté de la pente, la chaleur constituent
d’importantes contraintes qui, si elles sont mal appréhendées, conduiront
inévitablement à l’échec. Ne tentez pas l’aventure avec l’idée
d’improviser, vous le regretteriez A côté d'un charmant village nommé Rûnes, bouillonnent les eaux du
ruisseau qui descend de sa source située à environ trois kilomètres en
aval du Mont Lozère. C’est une brusque rupture de pente qui
transforme les eaux en cascade. Un ruisseau qui descend de la
montagne de la Lozère et se perd dans le Tarn près de Miral, forme tout
près de Runes une magnifique cascade que le voyageur qui passe ne
manque jamais d'aller visiter. Dans les eaux ordinaires, elle offre deux
chutes : l'une de 46 mètres, au pied de laquelle se trouve un gouffre de 7
mètres de profondeur, et l'autre de 24 mètres de hauteur, tombant
aussi dans un gouffre de 12 mètres de profondeur, où l'on trouve la
truite. Dans les crues un peu fortes, ces deux chutes se confondent et ne
forment plus qu'une seule cascade de 68 mètres de hauteur qui présente le
plus beau coup d'oeil." Avec ses 154 menhirs de granit, le site constitue la deuxième
concentration de monuments mégalithiques en Europe après les alignements
de Carnac en Bretagne. On estime que la mise en place de ces pierres doit
se situer entre la fin du Néolithique et l'âge du bronze. Il s'agit en
fait du plus ancien monument humain en France.
La commune de Fraissinet de Lozère s'étend
du Pic Finiels au Roc des Laubies jusqu'au Tarn. Exposée plein sud, à une
altitude variant de 1699m à 650m, sur le flanc sud du Mont
Lozère, massif granitique aux formes très arrondies, en zone centrale
du Parc National des Cévennes,
De plus, l'histoire du lieu présente la venue
en des temps lointains des vikings. Ils auraient laissé gravée dans la
pierre la trace de leur passage. Cette pierre représente un Ouroboros,
serpent se mordant la queue. A l'intérieur, une inscription: "frà iordu
himini bui frà himini til iorbar", ce qui peut se traduire par "de la
terre jusqu'au ciel et du ciel vers la terre". Ce pétroglyphe est bien
mystérieux. sauf si l'on considère que l'endroit est une belle cheminée
cosmo-tellurique !
Ce site recèle également une curiosité géologique :
deux mamelons de marnes noires ayant résisté à l'érosion et dominant la
vallée du Tarn, le Puech d'Allègre et le Puech de Mariette, ensuite
renommés Truc de Miret et Truc des Bondons. Ces puechs (du latin
podium, terre élevée), comme on les appelle, seraient issus selon
la légende de la boue tombée des sabots de Gargantua.
Nous faisons une halte sur la stelle des Soeurs
Dupeyron, C'est aux premiers jours de l'année 1941 que ces deux
jeunes filles tentèrent l'impossible pour accomplir leur devoir et le
payèrent de leur vie : héroïnes d'un drame que nul Lozèrien n'a le droit
d'oublier ou d'ignorer. (HISTOIRE)
Bâtis au début du XIXe
siècle par
les habitants de ces hameaux, le rôle primitif de ces clochers est de
permettre aux voyageurs de ne pas s'égarer et périr, si d'aventure ils se
retrouvaient pris dans « la tourmente ». Ce terme désigne une
redoutable intempérie qui naît en altitude au cours des rudes hivers,
lorsque chutes de neige et bourrasques de vents violents se conjuguent.
Dès que sévissait la tourmente mais aussi par temps de brouillard, les
cloches étaient alors actionnées, parfois nuit et jour, fournissant ainsi
un repère sonore aux voyageurs, un peu à la manière d'un phare pour la
navigation maritime, afin qu'ils puissent s'orienter vers les
habitations.
Nous descendons par le village des Bondons pour rejoindre
le Tarn à Cocures qui nous servira de fil d' Arianne pour notre
retour.
Le franchissement du Col dela Croix de Berthel pour la
seconde fois de la journée signera pour nous la dernière
difficultée de la journée avant de rejoindre notre point de départ.