Séjour 2016 en Piémont Cévenol
La Gardiole

Séjour initié depuis 8ans par Antoine Boug-Rius et organisé sous l’égide du Comité Départemental de Cyclotourisme du Gard.
Cette année, Antoine parti sur les routes d’Amérique   du sud, le séjour fut confié à l'association Cyclo Rando Alès en Cévennes  disposant depuis peu de deux moniteurs Fédéral: Louis Ait Mouhoub et Jean-Claude Soulat habilité à gérer ce type d' organisation, ainsi qu' avec la collaboration de François Le Van moniteur des Alpes Maritimes . 40 participants(es) venuent de toute la France et même de la région voisine de  Catalogne en Espagne.

   Un séjour exceptionnel, découvrir les Causses & Cévennes, territoire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO,

     

Située entre Sauve et Saint Hippolyte du Fort, dans le département du Gard, "La Gardiolle" est une propriété de landes, terres et vignes. Au centre un grand parc, plein de sérénité, se prête à la réflexion et à la méditation. Les premiers reliefs des cévennes donnent à ce lieu une beauté un peu rude mais saisissante.L'accueil Montfortain, en effet, est une oeuvre soutenue par la province de France des Missionnaires Montfortains. Parmi eux, ceux qui viennent, après 30 ou 40 ans de mission à l'étranger, se reposer ici, sont prêts à vous accueillir et répondre àtoutes vos questions sur le plan spirituel, dans le respect de la diversité des approches, des interrogations ou des convictions.
Son Histoire à lire

     
Le cru 2016,  40 particpants(es) venuent de toute la France et même un cyclo Espagnol, avec cette année pratiquement la parité Hommes/Femmes pour découvrir le Piedmont Cévenol. Accompgner par Louis, Jean-Claude et François sur les 6 parcours de cette semaine, avec les divers thématiques, Le Roc de Gachonne, Le Chemin des Verriers, Saint Guilhem-le-Dessert, la vallée des Camisards, le Cirque de Navacelles et la plaine viticole jusqu' à Vézénobres  .    
En 1943, Monsieur Georges ARTRU, pâtissier de son état, appartenait au club des Cyclo-Touristes de Montpellier. Il eut l'idée d'inviter ses collègues à venir déguster des gâteaux à Calvisson.  La concentration du Roc de Gachone était née. Elle s'est perpétuée jusqu'à nos jours sans interruption. Elle rassemble chaque année les cyclos et cyclottes, venus de toute la région, pour manger en toute amitié, des grillades et le gâteau des Rois, sur le roc. 
  
 

 

Le Roc de Gahonne

Ou par raccourcis, « les Trois Moulins »

Colline surplombant à l'ouest le village et la butte de l'ancien château de Nogaret (alt. 167 mètres) portant, à l'origine quatre moulins des XVIIe et XVIIIe siècles, dont l'un, le plus à l'est, fut détruit lors d'une tempête en 1839. Le moulin du sommet, aujourd'hui de forme pointue, servit à la fin du XVIIIe siècle à Cassini lors de l'élaboration de sa fameuse carte du Languedoc (d'où la dénomination de « signal de Cassini » donnée aussi à cette colline). Avec l'intensification, tout au long du XIXe siècle, de la viticulture, puis l'arrivée du chemin de fer en Vaunage ; la culture céréalière marque sévèrement le pas et les moulins sont alors abandonnés. Celui de Cassini, justement, abrite le tombeau de deux amis aveugles depuis les années 1880. À cet effet il fut surmonté d'une haute coupole en forme d'obus qui donne à ce moulin sa silhouette si particulière.

Situé à environ 20 km au nord de Montpellier, le pic est visible d'une grande partie du département de l'Hérault, du littoral ainsi que du Gard, d'où son profil évoque une pointe s'élançant vers le ciel. C'est l'un des plus beaux sites naturels et de randonnée de la région des Garrigues, avant-poste des Cévennes. La montagne est d'ailleurs considérée comme la « Sainte-Victoire » du Languedoc. Elle forme, avec la montagne de l'Hortus qui lui fait face au nord, un site naturel protégé et héberge un certain nombre de rapaces. Du haut de sa crête acérée, le pic Saint-Loup tient tête aux éléments. Une grande croix de fer y est dressée, un poste d'observation ainsi que la chapelle d'un ancien ermitage.

Les verriers s'installent sur l'Orthus dès 1280. Ils soufflent le verre avec le bois, la chaux, le quartz des galets prélevés dans l'Hérault. Groupés en syndic, ces gentilshommes se rendaient à Sommières par le Chemin des Verriers. Entre garrigues et vignobles,  l' alliance du verre et du vin ! A la limite du Gard et de l'Hérault, le chemin des Verriers va nous permettre de refaire le trajet ,de Ferriéres-lesVerreries à Sommiéres en passant par Claret. Ce chemin était celui qu'empruntait dés le XIII éme Siècle et jusqu'au XVIIIéme Siècle,les porteurs d'objets en verre, qui a dos d'ânes les amener vers la Méditerranée via Aigues Mortes .Pendant cinq siècles,les dynasties de "Gentilshommes Verriers" se succédèrent et exercèrent leur"noble Art" dans une vingtaine de verreries réparties sur le Causse de l'Hortus. La plus célèbre de celles-ci fût certainement celle de l'ancienne verrerie forestière de Couloubrines à Ferriéres-les Verreries,dont les vestiges ont été restaurés en 1989.Le choix de cette région se comprend aisément lorsque l'on s'attarde à étudier les ingrédients nécessaires à la fabrication du verre.  D'abord le bois (four à bois)= richesseen bois des environs.(Bois de Mounnier) -la Silice=contenue dans le quartz des galets de l'Hérault. -la chaux =contenue dans le calcaire (crête de taillade) Des oxydes métalliques afin de leur donner la couleur. Le métier de Verriers se transmettait par acte royal et faisait d'eux des"nobles gentilhommes".En 1455 , la charte des verriers interdisait la pratique ou l'apprentissage du métier aux roturiers.Seuls les descendants des"nobles verriers" pouvaient le pratiquer.

A l'entrée des gorges de l'Hérault, au lieu dit "gouffre noir", le vieux pont roman, accroché aux berges abruptes, enjambe le fleuve en son point le plus resserré. Long de 50 m, il comprend deux arches principales en plein cintre et deux ouvertures secondaires, les ouïes, destinées à faciliter l'écoulement des eaux en période de crue. Il fut construit entre 1028 et 1031, par les deux proches abbayes d'Aniane et de Gellone,  qui contrôlaient jalousement les deux rives du fleuve.Considéré comme l'un des plus vieux ponts médiévaux français, il a été classé au patrimoine mondial  de l'humanité par l'UNESCO au titre du chemin de Saint Jacques de Compostelle en France depuis 1998.

En 804, le comte de Toulouse et duc d'Aquitaine Guillaume (Guilhèm en langue d'oc) fonde une abbaye dans un lieu de la vallée de l'Hérault alors à l'écart de toute présence humaine, un "désert", le vallon de Gellone. L'abbaye est appelée abbaye de Gellone, ou, après son décès en 812, abbaye de Guillaume, et devient l'abbaye de Saint-Guilhem après sa canonisation en 1066. La relique d'un morceau de la vraie croix attire la dévotion de nombreux pèlerins et l'abbaye devient une étape très importante de pèlerinage (sachant que la majorité des pèlerins ne va pas à Saint-Jacques-de-Compostelle en vertu d'une croyance tenace mais à 60 km en moyenne). Une agglomération se développe autour de l'abbaye. Au Moyen Âge, l'abbaye se trouve sur le territoire du diocèse de Lodève alors que l'abbaye d'Aniane, toute proche, fondée vers 782 par un proche de Guillaume, relève du diocèse de Maguelone. Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Verdus-le-Désert. Ce village a été classé le deuxième Village préféré des Français en 2012 parmi les 21 autres villages présents dans la compétition.

La source de l'Hérault est située à 1400m d'altitude, au coeur des cévennes. Le jeune torrent impétueux dévale alors plus de 1000 mètres de dénivellé dans ses 10 premiers kilomètres.
A Valleraugues, le fleuve se calme un peu en entrant dans une profonde vallée. Au fur et à mesure de sa progression vers les monts calcaires des garrigues, le relief devient moins accidenté et le climat Méditerranéen s'installe.  Au fil des millénaires, le fleuve et ses crues ont érodé la roche, creusant ainsi des gorges. C'est à Saint Guilhem le Désert qu'elles sont les plus étroites et spectaculaires. Dès Juin, ces eaux calmes et claires invitent à la baignade. Les sites qu'il traverse sont nombreux: le village de Laroque, le pont de Saint Etienne d'Issenssac (XVII ème siècle), la grotte des Demoiselles, le village médiéval de Saint Guilhem le Désert, et enfin le pont du Diable où l'Hérault, confiné dans un étroit et vertigineux canyon, se libère dans la plaine en prenant tranquillement le chemin de la mer.

 

Le nom de Cévennes remonterait à un gaulois *Cebenna. Les Cévennes forment une chaîne montagneuse faisant partie du Massif central, située entre les départements de la Lozère et du Gard, prolongeant au sud les monts du Vivarais situés en Ardèche et en Haute-Loire, et au nord les monts de Lacaune et de l'Espinouse situés en partie dans le département de l'Hérault.

 Les Cévennes présentent une diversité de paysages grandioses, résultat d’un long travail entre l’homme et la nature. Dans un environnement naturel et sauvage composé de reliefs, de roches, d’eau et de végétation, ils ont su s’intégrer harmonieusement et façonner des paysages millénaires  Les vallées cévenoles caractérisées par les terrasses, l’architecture du schiste, la végétation rappelant l’âge d’or de la châtaigneraie et le patrimoine bâti de la sériciculture.

Une seconde grande période de modification des paysages débute à l’époque Moderne dans les Cévennes et se poursuit jusqu’à la première moitié du XIXe siècle. Liée à l’élevage des vers à soie, elle se traduit par l’aménagement des vallées les plus reculées et par l’édification de bâtiments spécialisés. Dés les années 70, après un siècle de déclin, les Causses et les Cévennes aborde une renaissance rurale qui assure la sauvegarde de paysages exceptionnellement conservés pour les générations futures.

Qui voit les Cévennes voit ses peines, C'est une succession de vallées s'écoulant vers la Méditerranée. Territoire le plus au sud du Parc National des Cévennes, c'est un vaste massif peuplé de châtaigners, de villages et  de cévenols : les Cévennes rassemblent une histoire, un état d'esprit et des paysages qui ne laissent personne indifférent. Mais les Cévennes se démarquent aussi par une histoire riche. Terre de refuge, pour les camisards,  maquisards, ou soixante-huitards qui y trouvèrent un terrain propice à leurs révolutions. Un paysage qui porte les traces du travail acharné de l'homme à cultiver une terre rude : la châtaigne, la "culture" du ver à soie, l'oignon doux des Cévennes , l'élevage des chèvres ou des moutons, les ruchers :

L’agriculture et l’élevage, source de vie

Les Causses et les Cévennes sont marqués par l’économie agropastorale, pratique toujours perpétuée de nos jours, bien que largement disparue en Europe méridionale, sous l’effet de la modernisation de l’agriculture. Aujourd’hui encore, les drailles marquent ces terres de transhumance et apparaissent comme des traits d’union entre les Causses et les Cévennes.Aux activités agricoles et rurales s’ajoute le Tourisme, notamment de pleine nature, avec la découverte d’un patrimoine naturel et culturel exceptionnel.

La Vis est une petite rivière affluante à l'Hérault. Ce cours d'eau, long de 30km, a creusé son lit au milieu d'impressionnants plateaux calcaires: les causses.
 L'eau de pluie s'infiltre à travers cette roche particulièrement perméable, creusant tout un réseau de galeries souterraines. La Vis est le fruit de cette lente infiltration. Elle forme de majestueux méandres bordés par une végétation luxuriante.
Les routes cévenoles, un cadeau de la nature, emballé par l’homme d’un long ruban d’asphalte, que le cycliste découvre avec émerveillement. 
A Madières, la route s'élève sur les parois abruptes des gorges et permet d'accéder au causse de Blandas. Sur le plateau aride, on découvre un paysage sauvage et superbe. Du haut du causse la vue sur le cirque de Navacelles et les gorges est de toute beauté

Le Cirque de Navacelles est au cœur des Causses et des Cévennes, inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Aux pieds du Larzac et des Cévennes, les gorges de la Vis et les Causses méridionaux livrent des paysages exceptionnels, témoignages rares de l’histoire de la terre et de ses hommes : biodiversité exceptionnelle, mégalithes, agropastoralisme…

Au pied des montagnes cévenoles, sur les pentes argilo-calcaires, grâce à un ensoleillement généreux, le Piémont Cévenol produit des vins « AOP coteaux du Languedoc » ou des vins de territoire : « vins de Pays d’Oc », « vins de pays des Cévennes », « vins de pays du Gard », « vin du Duché d’Uzès ». Aujourd’hui, caveaux et caves coopératives, utilisant leur savoir faire ancestral, privilégient la qualité : sélection rigoureuse et vinification traditionnelle. Les cépages blancs sont le sauvignon, le chardonnay et le viognier. Les rouges sont le merlot, le cabernet et la syrah. Quand aux rosés, ils sont élaborés avec du grenache, de la syrah et du cinsault. Rendre visite aux vignerons, déguster leurs vins, découvrir leurs techniques de vinification, c’est jouir d’un grand moment de plaisir et de convivialité.

En Cévennes, la liqueur locale est à base de châtaignes et l'apéritif est la traditionelle Cartagène à boire avec modération !!!!!

Vézénobres fut une seigneurie vassale de la maison d'Anduze.  Il semblerait qu'elle ait eu une certaine importance au XIIe siècle et au XIIIe siècle comme l'atteste la population de l'époque (340 foyers en 1295). Le château est situé au sommet de la colline, tandis que l'agglomération s'étendit sur le flanc sud autour d'une voie de circulation principale. La ville comporte encore de nos jours de nombreuses maisons datant des XIIe siècle, XIVe siècle et XVe siècle. Le château est de nos jours en ruine.Spectaculaire, perché sur l'emplacement d'un ancien oppidum, Vézénobres est au carrefour des Cévennes et de la Provence. Ce site stratégique fut habité au fil du temps par des Ligures, des Celtes, des Volces et des Romains. En raison de cette situation privilégiée, les Romains initièrent une voie romaine qui prendra de l'ampleur au Moyen-Age et se transformera en un axe de pèlerinage et de commerce reliant le littoral méditerranéen à la France du nord : le Chemin de Régordane.

 

Le village a connu une grande prospérité du XIème au XIIIème siècle en tant que ville-étape et relais commercial sur le chemin de Régordane. De cette époque, la cité a conservé un ensemble sans équivalent d'architecture civile de style roman. La fortune agricole des XVIII et XIXème siècles (sériciculture, viticulture) a également généré des demeures de qualité, inspirées des villes proches, ainsi que des mas fastueux en périphérie. Avec l'hôtel Renaissance et le château baroque édifiés au bas de la cité, Vézénobres s'impose comme le conservatoire patrimonial du piémont cévenol. Les façades de ses maisons, en belle pierre calcaire, sont des rébus à l'attention des apprentis architectes.