Saint-jean-de-Valériscle
L'histoire de Saint-Jean-de-Valériscle commence quelque 20
siècles avant notre ère quand des hommes préhistoriques habitaient une caverne
sur les pentes du village à proximité de l'Auzonnet.Plus tard, les Romains
laisseront des traces physiques et écrites de leurs passages, une grande voie
romaine traversant les Cévennes, la voie Regordane qui passe à une dizaine de
kilomètres.
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Il y a fort longtemps, quelques centurions qui avaient
traversé les Cévennes pendant la Guerre des Gaules reçurent quelques
terres de la vallée de l’Auzonnet des mains de Jules César lui-même.Au
cours des siècles qui suivirent, une activité pastorale s’établit dans la
vallée, parallèlement à un artisanat né autour du minerai de
fer.
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Durant le Moyen âge les activités agricoles
et l’industrie métallurgique se développèrent encore et les oignons doux
cultivés sur toutes les terrasses disponibles firent le renom du village
qui sera désormais appelé Saint Jean des Cèbes (la cèbe étant le nom de
l’oignon en cévenol) et aura pour armoiries trois oignons d’argent
renversés sur fond vert. Tout le long de la rivière, seront construits des
barrages : « les resclauses » qui donneront le nom Valériscle
(« Vallea Resclausa » : vallée des resclauses). Ils permirent,
grâce à la force motrice de l’eau, de faire tourner les
« martinets », moulins servant à frapper le fer pour la
fabrication de clous : les « tacho » (prononcer tatcho avec
l’accent tonique sur la 1ère syllabe). |
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Plus tard, à l’aube du deuxième millénaire, des
moines bénédictins séduits par la beauté du site et l’abondance des
sources s’installèrent à leur tour dans la valléede cette période que date
vraisemblablement la première église romane du village. Au bord de la
rivière « Zona Auréa » (Auzonnet) le quartier « Le
Barry » montre les fortifications protectrices et comment les maisons
enchevêtrées étaient utilisées comme moyen de défense et comment leurs
caves communicantes assuraient un moyen de replis en cas de
nécessité |
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L’église de style roman languedocien,
construite à partir du XIIème siècle, se composait à l’origine d’une nef
et peut-être d’un transept. Elle fut remaniée au cours des siècles. Par la
suite l’église fut agrandie par l’adjonction de deux chapelles et par
l’allongement de sa nef. En 1629, l’église fut dévastée et presque
entièrement démolie par les huguenots. La paroisse avait alors pour prieur
Henri Gallice, qui parvint à relever son église par des travaux qui
durèrent de 1631 à 1634. Avant 1790, Saint Jean était une paroisse du
diocèse d’Uzès. Pendant la révolution française, l’église fut fermée et le
mobilier vendu, elle fut transformée en temple de la raison, et les
cloches furent offertes à la république. Dans les années soixante, un vent
de folie moderniste se fait jour à Saint Jean : le mobilier de l’église
sera dispersé, le pavage renouvelé, les peintures murales disparaissent
derrière un enduit coloré. Quelques décennies plus tard, des travaux
furent effectués par des bénévoles et portèrent essentiellement sur le
chœur et ont consisté à remettre à jour les pierres. Les autorités
municipales, départementales et régionales ont pris ensuite le relais pour
la nef et les chapelles. Quant à la délicate restauration des vitraux,
elle fut confiée à un maître-verrier. L’église romane de Saint Jean,
magnifiquement restaurée est le monument le plus remarquable de la vallée
de l’Auzonnet. |
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Le château, datant du XIIIe siècle, incendié lors des guerres de
religion, ayant servi de logements aux mineurs au XXe siècle, devenu
propriété privée.la restauration du quartier médiéval du
Barry et de son église romane. De nombreuses maisons furent rénovées et
permirent l’ouverture d’un musée des blasons, d’une auberge, de gîtes et
chambres d’hôtes. La campagne de restauration entreprise était
particulièrement judicieuse dans un village dont les maisons anciennes
constituaient les remparts et où passages voûtés et ruelles étroites
invitent le promeneur à voyager dans le temps. Ses pas le conduiront
vers la rue de la Tournelle où se trouve le musée. Celui-ci est né de la
volonté de plusieurs passionnés désireux de donner à l’art et à la science
des armoiries un sanctuaire unique en son genre. |
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Le village longtemps essentiellement
agricole, était reconnu pour la qualité de ses oignons, et était
indifféremment appelé Saint Jean-de-Valériscle ou Saint-Jean-de-Cèbes
(oignons en occitan). L'exploitation, artisanale, du charbon de pierre se
pratiquait déjà à Saint-Jean-de-Valériscle en 1549. L’exploitation du
charbon prendra de plus en plus d’ampleur et favorisera l’installation de
verreries. L’ère industrielle et les besoins en combustible se faisant de
plus en plus grands, des puits de mine seront creusés dans toute la
vallée. « Les chevalets », grandes tours métalliques construites
pour l’extraction de la houille, marqueront longtemps le paysage. Le
viaduc au tablier métallique traversant la vallée témoigne d’un trafic
ferroviaire important lié au transport de la houille. L’époque des mines
fut une période faste pour le village qui connut alors une expansion
rapide. Avec la fermeture de celles-ci, Saint Jean de Valériscle souffrit
de la dépopulation et du vieillissement de sa
population. |
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Ce musée municipal est né de la volonté de
plusieurs passionnés désireux de donner à l’art et à la science des
armoiries un sanctuaire unique en France. Le musée des blasons tire son
origine d’une association, celle des Chevaliers du Monos, sous l’impulsion
de son fondateur Régis Germain et celle de son épouse qui ont patiemment
constitué une collection originale de plus de 1200 pièces. Il s’agit de
blasons finement réalisés en bois, découpés, assemblés en relief et
peints. Le musée présente également une importante série de costumes
confectionnés par Laurence Magnanelli et aussi des armes reproduites par
des artisans spécialisés. Le musée des blasons propose une initiation ou
un perfectionnement à la science du blason. Le site est labellisé
« Tourisme et Handicap » pour le handicap mental et
visuel. |
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Geneviève de Gaulle-Anthonioz, née le 25
octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle au quartier de Pomier, alors que
son père était ingénieur des mines, cette grande dame au passé glorieux,
avait répondu favorablement à l'invitation du Conseil municipal en 1999.
D'une simplicité et d'une humanité sans pareille, elle avait été très émue
de retrouver la maison de sa naissance et l'église où elle avait été
baptisée. Quelques années plus tard, en 2009, c'est son fils Michel et sa
fille Isabelle qui avaient assisté à l'inauguration des nouveaux logements
installés dans le bâtiment de l'école, car cet ensemble locatif
porterait désormais le nom de « Résidence Geneviève de
Gaulle-Anthonioz ». décédée à Paris le 14 février 2002,
résistante, déportée et présidente d'ATD Quart Monde. Nièce de Charles de
Gaulle. Son père était ingénieur aux mines de Saint-Jean-de-Valériscle.
Elle est titulaire de la Croix de Guerre, de la Médaille de la Résistance
et est la première femme à recevoir la dignité de Grand Croix de la Légion
d'honneur. Un cercueil contenant une urne avec de la terre provenant de sa
sépulture a été transféré le 27 mai 2015 au Panthéon. |
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