Saint-Jean-du-Gard 2013.

La traditionnelle randonnée du 1 mai a été comme bien d'autres randonnées perturbées par la météo.
Les orages nocturnes ont disuadé bien de cyclotouristes à rejoindre nos amis Saint Jeannais.
 
6 adhérents de Cyclo Rando Alès en Cévenes parmis les 96 cyclos ont pu profité d'une météo clémente pour dédouvrir ou redécouvrir la beauté et l'histoire des Cévennes.

 

                    

   

Les eaux vives des Gardons, limpides, sont douces et agréables au baigneur en été, attirantes pour le pêcheur de truite ou d’ombre, la « rabanenque » du vieux cévenol. On pourra voir aussi de loin s’y intéresser quelque héron cendré. Le Gardon, c’est le nom propre à la plupart des rivières qui descendent des vallées cévenoles et se réunissent successivement pour finir par former le « Gard », affluent du Rhône après son passage sous le célèbre aqueduc romain, le Pont du Gard.  

                                                                                                                                            

 C’est ainsi que le Gardon d’Anduze résulte de la jonction en un site charmant, le « mescladou, peu distant de la fameuse bambouseraie, du gardon de Saint-Jean grossi de celui de Lasalle avec le gardon de Mialet lui-même grossi de celui de Saint Germain. Ils descendent des confins du Mont Aigoual et du Causse, de la Lozère, par des pittoresques vallées et gorges de schiste et de granit. De place en place un barrage rustique, sa cascade et son plan d’eau, irrigue par un « béal » ici une prairie ou là, jadis, faisait tourner la roue à aubes d’un moulin.    

     
Notre gardon, pour quitter le pays du châtaignier, doit ensuite traverser l’impressionnante falaise, souvenir géologique de « la grande faille des Cévennes » Aux pieds des rochers baignés par la rivière, c’est le « Portail du Pas » des anduziens, seul passage aisé entre la plaine et la montagne et par suite, depuis la Préhistoire, raison d’être stratégique de la place d’Anduze. Le Pont métallique qui le franchit depuis 1909, portant la voie ferrée vers Saint Jean du Gard offre au touriste l’un des beaux points de vue du « Train à Vapeur des Cévennes
A partir de là, en contre bas des « quais », face à la ville, le gardon s’écoule sur une large grève de galets et est aménagé tous les étés en un large plan d’eau, pour la baignade. Long de 500 mètres jusqu’au pont routier dont les arches en pierre de taille, qui datent de 1774, ont résisté depuis aux plus fortes crues. En effet, si quelques semaines de sécheresse au printemps font baisser le niveau des gardons, un ou deux jours de gros orages en automne (les épisodes vévenols) peuvent transformer les Gardons en torrents tumultueux qui débordent de leur lit. Ils peuvent ainsi drainer jusqu’à 500 Km² de Cévennes vers Anduze et au delà en provoquant de spectaculaires « gardonnades » sur leur passage.
Après Anduze, le Gardon débouche au pays de la vigne et de l’olivier, bordé de touffes de roseaux et d’osiers, il oblique vers l’Est sous le Château de Tornac, longe les communes de Tornac, Massillargues-Atuech, Lézan, Cardet, Massanes pour rejoindre le Gardon d’Alès en amont de Ners et devenir le « Gard ». Il est encore appelé Gardon par les gens du pays, jusqu’au Pont du Gard

Le nom Cévennes aurait été donné par Jules César, alors conquérant de la Gaule. Traversant notre massif montagneux, il a vu qu'il donnait naissance à sept cours d'eau qui sont: l'Allier, le Lot, le Tarn, le Gardon, l'Hérault, la Céze et l'Ardèche. Ce général a baptisé ce pays montagneux " Au sept veines" (sept rivières), d'où, le nom de Cévennes par déformation.Les premiers chemins furent les " drailles" ces voies de transhumance encore utilisées aujourd'hui. Dans les Cévennes ils construisirent des routes qui leur servirent pour communiquer avec le reste de l'Empire: La Voie Régordane De Nîmes au Puy et la voie qui permettaient d'accéder au pays des gabales, le Gévaudan. Ces routes devaient voir défiler des convois entiers de poteries "de la graugésenque" fabriquées prés de Millau et qui fournirent des quantités inouies à l'Empire. Les routes cévenoles facilitaient donc le transport de toutes ces fabications; elles étaient également utilisées pour l'évacuation des minerais de toutes sortes que recèle le sol du pays et que les romains exploitaient avec soin et même avidité.
Alors que l'influence impériale, puis royale diminue peu à peu en cette fin du premier millénaire, des seigneurs locaux, laics, comme le seigneur d'Anduze,ou ecclésiastiques, comme l'évêque de mende, en profitent pour accroître leur puissance.
Les châteaux marquent toutes les vallées cévenoles de leur domination politique, militaire, et économique.
Le pays est relativement prospére en ce debut du XIIIe siècle, lorsque survient la croisade des Albigeois. Certains Cathares pourchassés se seraient, réfugiés dans les Cévennes. Les horreurs des bandes de Simon de Montfort dévastent le languedoc mais ne paraissent pas avoir atteint les montagnes, Les horreurs des bandes de Simon de Montfort dévastent le languedoc mais ne paraissent pas avoir atteint les montagnes, mais les barons du nord éliminent les seigneurs méridionaux, qu'ils soient d'Alès, d'Anduze ou de Sauve, et prennent leur place.

Au XVIe siècle la Réforme est prêchée en Cévennes et la plus grande partie de la population est conquise par cette doctrine nouvelle,  il va en résulter pendant deux siécles une série de guerres de religion. Ce confit marqua profondément les mentalités. Alors que le nord du gévaudan redevient catholique une grande partie des habitants des paroisses cévenoles reste attachée aux idées de la Réforme.L'Edit de Nantes, signé par henri IV en 1598, améne unetréve jusqu'en 1621. Mais le pouvoir royal ne supporter cet Etat dans L'Etat et des mesures de plus en plus vexatoires conduisent à la révocation de l'Edit de nantes d'abord ,et au départ à l'étranger de la population la plus riche et au soulévement camisard ensuite. Des chefs camisard surgissent de ce petit peuple et conduisent leurs troupes avec habileté de 1702 à 1704: Cavalier, Roland, Castanet et Jouany. Les meilleures troupes royales, commandées par trois Maréchaux de France, ne réussissent pas, malgré des moyens considérables, à exterminer ces bandes disparates.Les représaillent qui, d'un côté comme de l'autre, s'amplifie de jour en jour, finissent par lasser à la fois le pouvoir et les révoltés. Cette lassitude et l'arrivée du fin diplomate que fut le Maréchal de villars aménent ainsi la fin des combats et un apaisement relatif.
Aucune guerre active ne viendra plus maintenant troubler les vallées cévenoles;
En 1940 - 44 ,les Cévennes,suivant en cela une vieille tradition , servent de refuge aux résistants.
Les randonnées sont aussi l'occasion de racontrer les amis, même si la couleur des maillots ont changé, l'amitié est resté, les nouveaux du CRAC ont pu découvrir à vélo la qualité de nos Cévennes où vélo et tourisme se conjuguent si bien.

En 2014, c'est promis pour la quarantième édition  le beau temps sera de la partie.
Merci aux organisateurs et bénévoles pour leur accueil.