Le tourisme de Mémoire
sur les huguenots des Cévennes Nous avons voulu avec nos trois
randonnées permanantes retracer une trilogie de l'histoire des
Huguenots des Cévennes. "Le chemin Camisard" (la pérriode du
Désert) Sur les Pas des Huguenots (des Cévennes au Pays
Diois) la période de l'exil Sur les Pas des Huguenots (des
Cévennes à la Mer) retrace le chemin des galères pour les hommes
et la prison d' Aigues-Mortes pour les femmes
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Sur les Pas des
Huguenots "Des Cévennes à la Mer"
Les premières années qui suivirent la révocation de l’édit, à
Aigues-Mortes, les prisons des tours de Constance et de la Reine, la plus vaste
de l’enceinte, furent une étape sur le chemin de la déportation aux galères.
Prisonniers pour la foi y furent enfermés, obstinés résistants du Languedoc,
témoins des assemblées interdites ou fugitifs appréhendés sur la route de
l’exil. En 1708, pour la première fois, un jugement désigne la Tour de
Constance, comme lieu de détention perpétuelle pour les femmes, à partir de 1715
elle leur sera exclusivement réservée.
les Huguenots entrés dans la
clandestinité décidaient alors de vivre leur croyance cachés dans des
grottes, des forêts, des garrigues, des ravins, en Cévennes mais aussi en
Dauphiné, Poitou, Vivarais, toutes zones où le protestantisme s'est
fortement implanté. Implacablement réprimée par la mort pour les pasteurs,
la prison à vie pour les femmes, les couvents pour les enfants, et les
galères pour les hommes. Comme pour les deux autres Randonnées
Permanentes, le lieu de départ est le Musée du Désert que nous vous
invitons à visiter avant votre départ, il vous permettra de
mieux vous imprimer de l'histoire des Camisards et mieux comprendre votre
périple qui peut se composer en deux parties - La premières, des
Cévennes à la Mer (90km ) dont la rivière Vidourle vous servira de
fil d'Ariane pour rejoindre la mer - La seconde si vous le souhaitez,
(120 km) le retour vers votre point de départ vous fera passer
par des lieux historiques de cette histoire qui secoua la région durant
quatre années.
Anduze a été l'une des premières villes frappées
par la Réforme, La population devient majoritairement
protestante . On parle d'Anduze comme de la « Genève des
Cévennes ». elle devient une véritable place forte
Le temple actuel remplace un édifice
construit en 1602 et détruit par ordre du roi en 1636. Érigé sur l'emplacement d'une des casernes des
Dragons du roi, édifiée en 1740 au
plus fort de la répression en
Languedoc, le bâtiment
actuel a été reconstruit sur les plans de l'ingénieur militaire Grulet et
a été inauguré le 19 octobre
1823 après son effondrement en 1812. Il fait l'objet d'une inscription au titre des
monuments
historiques depuis 1979
Le Vidourle. Curieux cours d’eau, dont la source est
imprécise dans le Piémont Cévenol, passe de la nonchalance à de furieuses
colères après s’être partiellement caché sous terre. Fleuve ou
rivière ? Avec moins de cent kilomètres de long, le Vidourle est un
original qui ne se contente pas toujours de déborder dans des conditions
normales. Ce fleuve fantasque se permet des écarts hors saisons. Le 3
juillet 1684, il fit 25 000 livres de dégâts à Sommières. En 1852, en
plein hiver, au mois de décembre, une crue subite, sans chute de pluie,
est venue surprendre les habitants de Gallargues. Deux mois plus tard, il
fut « congelé dans toute sa largeur pendant trois ou quatre jours ». Entre
ces brusques accès de colère, il retrouve son aspect innocent auquel il
est peu prudent de se fier.
Sommières est une place de sûreté huguenote, Après la paix
d’Alès (1629), le château sert de prison et d’étape aux galériens en route
vers Montpellier et Marseille. En octobre 1685, après les exactions des
dragons du roi, la région abjure sans résistance. En 1693 se manifeste un
retour à la foi. Le prophétisme apparaît en 1700 en Vaunage, comme dans
les Cévennes, et la région s’implique aussi dans la guerre des camisards
(1702-1704). Le 13 août 1702, le baron de Saint-Cosme (catholique) est
assassiné par le chef camisard Maurel dit Catinat entre Uchaud et
Boissières. En 1703, les Camisards massacrent des catholiques à
Saturargues et Saint-Sériès. Le 13 novembre, Cavalier défie les troupes
royales à Nages. Mais le maréchal de Montrevel prend une éclatante
revanche sur Cavalier le 16 avril 1704.
Profitez de ce parcours et cet anachronisme pour visiter
Le moulin de Carrière est un moulin à eau et un moulin fortifié situé sur
la rive gauche du Vidourle, au lieu-dit Carrière, sur le territoire de la
commune d'Aubais et Viletelle petit village situé en plein cœur
du Pays Lunellois, sur l'autre berges du Vidourle, Villetelle doit sa
renommée à l'incroyable site archéologique d'Ambrussum pour y accéder le
parcours suit le chemin Courbet, le " Pont d'Ambrussum " ( 1857
) . Inspiré par ce pont romain, Courbet retranscrit la
force du paysage par un jeu sur la matière et ses talents de
coloriste. : Les nombreux vestiges
de cet ancien relais, situé sur la Via Domitia, apporte un témoignage
exceptionnel de ce que fût la vie du site à l'époque
Gallo-romaine.
De 1530 à 1560, la Réforme s’installe dans la région
entre Nîmes et Montpellier. En 1567, le huguenot Antoine Duplex loge ses
troupes à Lunel alors qu’il attaque Sommières. De 1616 à la paix D’Alès
(1629), les réformés lunellois n’ont eu de cesse de témoigner de leur
souhait de vivre en paix avec leurs concitoyens catholiques, dans le
respect de leurs droits acquis depuis l’édit de Nantes (1598). Au milieu
du XVIIe siècle, catholiques et protestants sont à parité au
conseil municipal, un consul chacun. Ayant massivement abjuré à la
révocation de l’édit de Nantes pour conserver leurs biens, ils vont
s’employer à maintenir leur état civil. Les archives conservent 24
registres de baptêmes, mariages et décès, de 1626 à 1792. Faux convertis,
les protestants de Lunel et ses environs sont arrêtés aux assemblées « du
Désert lunellois » dès 1686 et jusqu'au milieu du XVIIIe
siècle. Enfin libres d’exister, ils obtiennent un cimetière en 1790 et un
temple (ancien couvent) dès 1806, dont la façade est refaite et décorée
d’un « Livre » au milieu du XIXe siècle. L’apprentissage
de la lecture étant un fondement de la Réforme, la communauté protestante
ouvre une école primaire publique pour filles et garçons dès
1840.
La Petite Camargue correspond, à l'ouest du delta actuel, à une zone
anciennement occupée par des bras disparus du Rhône, qui arrosaient la
côte languedocienne, entre Beaucaire et la mer. L'histoire a gardé
quelques traces de cette configuration, dont les étangs de Scamandre, du
Charnier et de l'Or sont les reliquats modernes. De nos jours, le
Petit-Rhône en voie d'atterrissement peut également être considéré comme
un reliquat de ces bras historiques, du moins dans son tracé supérieur,
d'Arles à Saint-Gilles. La Camargue gardoise est aujourd'hui un espace
protégé. Elle est l'objet d'une opération Grand site et a reçu le
label « Grand Site de France» en 2014. La gestion de ses ressources
naturelles et la valorisation de son patrimoine ont été confiées au
Syndicat mixte pour la protection et la gestion de la Camargue gardoise,
regroupant 8 communes du territoire ainsi que le conseil général du Gard.
LA
TOUR CARBONNIERE : Contemporaine des remparts
d'Aigues Mortes, l'imposante tour Carrée est à la fin de XIIIème siècle,
la seule voie d’accès des terres vers la cité royale. Ce monument
historique classé, un temps converti en poste de péage, offre aujourd'hui
un point de vue privilégié pour observer la faune et la flore
camarguaises.
Les
remparts d'Aigues-Mortes ont été construits par Saint Louis. En effet, dès
le début de son règne Louis IX souhaite se doter d'un débouché sur la
Méditerranée ; c'est dans ce contexte qu'il fait construire le port
d'Aigues-Mortes. C'est de cette ville que Louis IX part par deux fois pour
les Croisades : la septième croisade en 1248 et la huitième croisade
en 1270 pour Tunis, où il meurt de dysenterie. La Tour de Constance
est une fortification située dans la ville close d'Aigues-Mortes, La
terrasse sommitale est surmontée d'une tourelle de guet qui servait du
XIIIe au XVIe siècle de phare. La Tour de
Constance est érigée à partir de 1242 à Aigues-Mortes, par Saint Louis,
sur l'ancien emplacement de la Tour Matafère, construite par Charlemagne
vers 790, Au début du XIVe
siècle, Philippe le Bel utilisa
le site fortifié pour y incarcérer les Templiers. Entre le 8 et le , quarante-cinq
d'entre eux furent mis à la question, reconnus coupables et retenus
prisonniers dans la Tour de Constance. Après la révocation de l'Édit de
Nantes, le protestantisme fut interdit dans le Languedoc comme dans le
reste de la France, et la tour de Constance servit de prison pour les
femmes « hérétiques » . La plus connue d'entre elles, Marie
Durand, sœur d'un pasteur clandestin, y fut détenue à l'âge de 19 ans et
ne sera libérée que 38 ans plus tard.
La
réalisation de la randonnée pérennante « Sur les Pas des Huguenots »
des Cévennes au pays Diois,
sa continuité de Poët-Laval et à Genève pour se terminer à Bad Karlshafen en Allemagne, cette
ville abrite un musée du protestantisme huguenot, c est le point
d'arrivée du sentier de grande randonnée « Sur les pas des
huguenots» Notre
projet de la continuité entre Mialet et Aigues-Mortes. Pourquoi pas
envisager celle après Bad
Karlshafen vers la Hollande
relirait les deux mers: La Méditerrannée et la mer Baltique pour devenir
une Randonnée Européenne. La reconnaissance de
ce chemin comme itinéraire culturel par le Conseil de
l’Europe
C’est dans ce triangle compris entre Nîmes, Sommières et
Lunel, que la mémoire protestante atteint son sommet. Dans l’ensemble de
la Vaunage et de la Vistrenque, les trois-quarts des bourgs et des
villages sont pourvus de pasteurs et de lieux de culte dès
1580.
La
trêve de Calvisson (19-27 mai 1704)Proposition
de grâce à ceux qui posent les armes L’acte de soumission de Cavalier est
envoyé à Versailles. Les Camisards de la troupe de Cavalier sont réunis à Calvisson
(Gard) et attendent la réponse du roi.Et
là, pendant 8 jours, les camisards multiplient assemblées, prédications,
prières et chants de psaumes. Toute la
population alentour accourt. Le maréchal de Villars laisse faire. Tout le
monde croit à la liberté de conscience et de culte retrouvée. La réponse
du roi arrive enfin, accordant la permission pour les camisards soit de
passer à l’étranger, soit de s’enrôler dans les troupes royales, mais sans
reconnaissance de la liberté de culte. Déception de Cavalier, colère des
autres chefs camisards qui se sentent trahis et abandonnent Cavalier. Le
21 juin, Cavalier quitte la province, accompagné seulement de 100
hommes.
Le roi Louis XIII
avait alors établi son campement à Lédignan
. LOUIS XIII fit publier l'Édit de grâce d'Alès (ou
Paix d'Alès) depuis Lédignan.