Entre gorges et Causses
                                                              

La région des Gorges du Tarn et des Causses est un territoire d’exception à découvrir toute l’année : en plein coeur du Grand Site des Gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses, inscrit depuis 2011 au patrimoine mondial de l’UNESCO, aux portes du Parc National des Cévennes et du Parc Naturel Régional des Grands Causses. Si de sa source sur le Mont Lozère à 1 600 m d’altitude jusqu’à Florac le Tarn prend des airs de torrent impétueux, lorsqu’il arrive à Ispagnac il se glisse entre les causses de Sauveterre et Méjean. Il nous laisse l’héritage de se canyon creusé sur des millions d’années. Sur 53 kilomètres les gorges du Tarn déroulent ses méandres, ses cirques et chaos...parsemés de villages typiques. Bonne balade !!!

 

Le départ de cette balade se situe de Florac  sur le Tarnon au cœur du parc national des Cévennes (la ville et la vallée du Tarnon en sont exclues mais sont dans la zone d'adhésion), à l'entrée des gorges du Tarn, au pied du causse Méjean et des Cévennes. Elle se trouve au carrefour de trois sites géologiques remarquables : le schiste des Cévennes, le granit du mont Lozère et le calcaire des causses. Elle se situe également au confluent de quatre cours d'eau : la source du Pêcher peuplée de grosses truites, le Tarnon, la Mimente et le Tarn. Voilà pourquoi Florac se dit être au carrefour de la pierre et de l'eau.   

                                                                                                                    

     
le village de Quézac est réputé pour son eau minérale gazeuse.Les recherches archéologiques faites au XIXe siècle ont montré que la source était utilisée depuis l'époque celte. Une stèle gallo-romaine a confirmé l'occupation du site depuis deux mille ans. Au XVIIe siècle, l'eau de Quézac commence à faire l'objet d'une attention médicale. Mais c'est en 1860 qu'une notice du docteur Commandré de Florac donne une analyse de l'eau. La première utilisation commerciale de l'eau de Quézac sous la marque « Diva » commence en 1901 et dure jusqu'en 1931. Des études géologiques ont révélé que la source est alimentée par le massif du Mont Lozère.Datant de la même époque, le château de Rocheblave (« roche bleue ») impressionne par son implantation à flanc de gorges. Il tire son nom du roc gris bleuté auquel il est adossé et qui forme l'un de ses murs intérieurs. On peut aussi visiter la Collégiale Notre-Dame de Quézac où l' on peut admirer une Vierge noire.
L'arche sur le pont vestige d'une ancienne chapelle
 
Le creusement des Gorges du Tarn remonte à 6 millions d’années. Mais c’est au cours des dernières périodes glaciaires qu’il deviendra plus actif. Lors des périodes plus humides et plus chaudes , l’abondance des eaux de ruissellement collectées par la rivière dessineront les paysages : cirques de Saint-Chély du Tarn et de Pougnadoires. La route imaginée par Edouard Alfred Martel et terminée en 1904 marque le développement de l'économie du tourisme dans les Gorges du Tarn.
Au préalable, les bateliers assuraient la descente des Gorges sur la totalité en proposant des haltes à chaque village grâce à l'implantation des hôtels. Avec l'ouverture de la route et le développement de l'automobile, la notoriété de la région grandi et le nombre de visiteurs aussi. Aujourd'hui cet itinéraire routier longe la rivière au plus près, parsemé de tunnels et bordé de murets en pierre calcaire il a été notoirement élargi pour correspondre au gabarit routier actuel. Vous visiterez les Gorges du Tarn par le bas mais rien ne vous empêche de grimper sur le causse pour accéder à un point de vue. La particularité des Gorges du Tarn, c'est qu'elles sont accessibles en haut et en bas. Le parcours est aussi agréable en vélo mais à éviter en juillet et août en milieu de journée.
 

Saint-Chély-du-Tarn est au centre de Gorges du Tarn. Accessible par un pont arqué à travers la rivière Tarn, c'est un village très pittoresques L'église est la seule partie restante d'un monastère qui se trouvait ici autrefois, et est un bâtiment en pierre attrayante avec une entrée décorative cambrés et un clocher carré avec arches, en bas d'une colline boisée. Il existe différentes voies étroites et les ruelles à explorer dans le village, qui n'a pas les monuments majeurs, mais crée un ensemble exceptionnel. Un peu plus haut sur un des chemins montent la colline arrière Saint-Chély-du-Tarn est une petite chapelle dans un abri rocheux pittoresques, appelée la Baume de Cénaret.

Sur les pentes d’un canyon creusé par les gorges du Tarn, Sainte-Enimie étage ses massives demeures de calcaire au pied d’un ancien monastère bénédictin dont subsistent une chapelle et une salle capitulaire. A ses pieds, la source de Burle qui aurait guérit la princesse mérovingienne Enimie de la lèpre...

Le panorama situé sur la route D 986 en montant sur le col de Coperlac  de Sainte-Énimie à Meyrueis, domine de 400 m le méandre de Saint-Chély du Tarn. Un belvédère libre d’accès vous permet d’admirer une vue imprenable sur les gorges. ce col de 7km pour une dénivellation de 433m et une pente moyenne de 6% et un maxi de 8%  pour atteindre le Causse Méjean

Il y a des terroirs sur lesquels on s'arrête en chemin pour son paysage, ses patrimoines, son histoire... ou au hasard des chemins de la vie.
On ignore souvent combien le paysage marque nos sens et nos mémoires. Cette terre envahit alors nos rêves. Et notre imaginaire s'éveille, La notion de plateau laisse suggérer un paysage plat et monotone. Pourtant, la succession de reliefs arrondis ou allongés et de dépressions, les chaos dolomitiques rompent la monotonie. Aucun cours d'eau permanent ne circule à la surface des plateaux, l'eau de pluie rejoint les vastes réseaux karstiques pour resurgir dans les vallées. Aujourd'hui, les Causses montrent un paysage fortement modifié, profondément marqué par l'empreinte humaine.
Nous voila au terme de notre périple au bout du Causse une vue imprenable sur Florac.
Le plus sauvage il est  le plus beau des « Grands Causses » est une sorte de table calcaire d’environ 34 000 ha, clairement délimitée par les profondes entailles des Gorges du Tarn au nord et à l’ouest, de la Jonte au sud et du Tarnon à l’est, vers Florac. Intégralement situé dans le périmètre du Parc National des Cévennes, le Causse Méjean (médian en occitan : c’est le plus central des Grands Causses  inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 29 juin 2011