Reconnaissance du parcours du brevet des 100 bornes

Jeudi 28 mai 2015

Les Cévennes, une succession de vallées s'écoulant vers la Méditerranée. Territoire le plus au sud du Parc national des Cévennes, c'est un vaste massif peuplé de châtaigners, de villages et de cévenols : les Cévennes rassemblent une histoire, un état d'esprit et des paysages qui ne laissent personne indifférent. C'est que nous voulons faire découvrir aux particpants (es) le samedi 13 mai 2015.

   Les Cévennes se démarquent aussi par une histoire riche. Terre de refuge, pour les camisards,  maquisards, ou soixante-huitards qui y trouvèrent un terrain propice à leurs révolutions. Un paysage qui porte les traces du travail acharné de l'homme à cultiver une terre rude : la châtaigne, la "culture" du ver à soie, l'oignon doux des Cévennes , l'élevage des chèvres ou des moutons, les ruchers : de nombreux musées ou éléments de patrimoine permettent d'aller à la rencontre de cette culture.
     
Les paysages exceptionnels et très diversifiés des vallées cévenoles, des massifs granitiques du mont Lozère, du Bougès, sont l’héritage de l’interaction de générations d’hommes avec un milieu physique «à domestiquer».  
La géographie du parc national est structurée par une longue dorsale montagneuse qui s’étire du nord vers le sud. Cette grande ligne de reliefs, qui culmine à 1 699m d’altitude au mont Lozère, sépare les terres du Massif central de celles du pays cévenol où finit la plaine du Languedoc.

La géographie du parc national est structurée par une longue dorsale montagneuse qui s’étire du nord vers le sud. Cette grande ligne de reliefs, qui culmine à 1 699m d’altitude au mont Lozère, sépare les terres du Massif central de celles du pays cévenol où finit la plaine du Languedoc. Elle constitue également une ligne de partage des eaux et une limite entre les climats océanique et méditerranéen. Le substrat géologique constitué de granite, de calcaire et de schiste est un facteur supplémentaire de diversité. Relief, géologie et climat conditionnent les dynamiques naturelles et humaines.

Le climat méditerranéen est caractérisé par l’alternance de fortes sécheresses estivales et de violents orages au printemps et à l’automne. Il a exercé une très forte influence sur l’ensemble des paysages bâtis cévenols. L’eau est tout à la fois une source de vie précieuse, rare et difficile à retenir sur les pentes schisteuses, et une force destructrice crainte lors des grands orages cataclysmiques.

Les paysages des Cévennes, travaillés de tout temps par la main de l’homme et repris par la nature dès que l’activité régresse, sont profondément marqués par l’histoire.

Elle est faite également de la culture millénaire du grand verger de châtaigniers et du pastoralisme, ainsi que des épopées plus récentes de la soie, des mines et de l’industrie, et de l’abandon progressif des terres ensuite.
Dans les vallées cévenoles, les maisons de schiste sont hautes et étroites. Elevées sans fondations, à même le rocher préalablement taillé, à l’aide de matériaux extraits sur place, les constructions sont particulièrement intégrées à leur environnement. Avec la sériciculture, les Cévennes vont connaître une apogée démographique et économique qui restera dans les mémoires comme un véritable âge d’or. Le grand mouvement de construction et d’aménagement du terroir lié à cette nouvelle agriculture va durablement transformer le paysage cévenol. L’architecture est modifiée, de nouvelles terrasses sont construites, des centaines d’usines à soie voient le jour.
Les grandes croupes adoucies des sommets du mont Lozère stockent dans leurs arènes sableuses les eaux de pluies surabondantes, et régulent un vaste réseau de ruisseaux. Les secteurs gorgés d’eau et les tourbières caractérisent le massif.

Il serait long et fastidieux d'énumérer ici tous les produits du Terroir Cévenol.
 A tout seigneur tout honneur. le "Pélardon"
Ce fromage, fabriqué à partir du lait cru de chèvre peut être frais, fait (très onctueux) ou sec (piquant). Il se mange à température ambiante ; ne jamais le mettre au réfrigérateur. Les chèvres, gardées en petits troupeaux selon la tradition pastorale, dégustent graminées, chênes, genêts, gland , bruyères, châtaignes et autres plantes aromatiques. Pour le nouveau venu, goûter un vrai pélardon c'est connaître une véritable révolution du palais Sur les versants : Châtaignier, majestueux et fier "L’arbre à pain du Cévenol". Les châtaignes, assurèrent la subsistance quotidienne des montagnards: tout était utilisé. Les feuilles servaient de fourrage aux moutons et aux chèvres, de litière aux porcs... Le bois était employé à la fabrication des charpentes, meubles et tonneaux. Les châtaignes étaient tantôt séchées dans les "clèdes", consommées sous forme de soupe "le bajanat ", tantôt fraîches et grillées "l'affachado". Le miel symbole d'immortalité pour les uns, de richesse pour les autres, ou de savoir, ou de sagesse, il est avec le vin et le pain, l'un des aliments qui ont accompagné l'histoire de nos sociétés.
La multitude et la diversité des fleurs sauvages qui couvrent nos campagnes et que butinent les abeilles, procure au miel de ce haut pays, un équilibre nutritif et une valeur médicinale d'une indiscutable qualité. Il est de couleur plus ou moins foncée et de consistance plus ou moins épaisse.
Dans les Cévennes on trouve du miel de bruyère, de bruyère blanche et de châtaignier.

L’histoire des Cévennes est faite de l’esprit de résistance et de l’identité qui s’est forgée durant la longue et tragique période de répression de la Réforme. Les Camisards étaient des protestants (Huguenots) de la région des Cévennes  qui ont mené une insurrection contre les persécutions qui ont suivi l'Édit de Fontainebleau en 1685. La Guerre des Cévennes éclate en 1702, avec les affrontements les plus importants en 1704, puis une lutte moindre jusqu'en 1710 avant une paix définitive en 1715.
La transition vers le XX e siècle se fit par la création du Club cévenol en 1894. Des membres fondateurs visionnaires imaginaient déjà un tourisme maîtrisé, au service de la population et mettant en valeur l’identité et l’économie locale. Avec 100 ans d’avance, ils jetaient les bases de la notion très contemporaine de tourisme durable. Puis, dès la fin des années soixante, c’est aussi en Cévennes que naquit le tourisme vert. dont le cyclotourisme fait partie.