Concentration du Mas de la Barque
Dimanche 28 Aout 2016  

Concentration du Mas dela Barque

1937 – 2016

Souvenir Gustave Vidal


 

Gustave Vidal releva le défi,  le dimanche 30 aout 1992,  malgré ses 88 ans, il fit l’ascension du Mont Lozère depuis Génolhac (30),  ce fut sa dernière ascension après 55 ans de fidélité.

Depuis Génolhac 15km d’ascension 957 mètres de dénivelé, pente moyenne   6,4%

 

Route exceptionnelle, peut être la seule en France qui vous fait traverser d’un jet trois millénaires d’histoire et une dizaine de seuils climatiques entre méditerranéen et subalpin, route culturelle puisqu’elle s’inscrit dans l’histoire. »

Le chemin de la montagne du Lozère est lié à l’histoire de Génolhac depuis la nuit des temps. Au douzième siècle, les conditions climatiques optimales repoussent vers le haut les limites de la culture de la vigne et de l’olivier, et évidemment celle du châtaignier. Une complémentarité entre les Cévennes vinicoles et la plaine céréalière s’instaure. L’échange se fait à dos de mulets.

     

 

Avant la guerre des Camisards, la communauté génolhacoise accordait tous les ans à Nicolas Joany, le chef camisard, une indemnité pour l’entretien du chemin de la Valinière pour avoir commerce avec toute la montagne, cinquante livres pour réparer et permettre le passage d’une bête à bat. L’accès au Mont Lozère hante les esprits des conseillers municipaux. Un ingénieur, au XIXème siècle, analyse deux accès possibles, un par la Valinière, mais exposé au Nord et l’autre à partir d’une ancienne draille, mieux exposé, c’est ce dernier qui est retenu.

 

On ne peut accéder au haut plateau du Lozère (1700 m) qu’à partir de Villefort (Lozère) le syndicat d’initiative d’Alès propose en 1928 un itinéraire du col de la Risque au Mas de la Barque. L’itinéraire actuel est engagé dans le cadre des grands travaux pour fournir du travail aux chômeurs après la crise de 1929.

1933 Le début d’une grande histoire avec le Mas de la Barque.

Après le syndicat d’initiative d’Alès, le 26 février 1933, la commune de Génolhac vote une somme de 3000 Fr aux Eaux et Forêts sous réserve que le chemin soit ouvert à tout le monde.  

A cette époque les associations sont gardiennes à tour de rôle du Fanion de la Fédération. Le tout jeune Groupement Montagnard Cévenol à l’insigne honneur de recevoir, du Groupe Cyclo du Puy en Velay, ce prestigieux symbole. La remise officielle est prévue à La Bastide en Lozère, les Alésiens profitent de l’occasion pour organiser, en ce mois d’août 1937, leur seconde concentration au Mas de la Barque qui n’est pas trop éloigné. Ils montent à sept ou huit la veille et bivouaquent dans la grange. Le livre d’or réunit 92 noms et signatures

C’est un exploit, car la route est toujours aussi mauvaise. Ils restent une vingtaine à manger à la maison forestière où la femme du garde joue l’aubergiste. Le dessert est bien sûr constitué d’une tarte aux myrtilles fraîchement cueillies.

C’est la première grande concentration officielle avec banderole, panneau d’information sur le cyclotourisme et le fameux Fanion

de la Fédération. Ce haut lieu, et cher à Gustave Vidal, il en fit son paradis et, y construisit une cabane « La Baïte », qui existe encore aujourd’hui, il aimait y venir avec sa famille et ses amis (es)