Randonnée automnale à Avèze

Vendredi 1 novembre 2013

Avèze est une petite commune du sud de la France, située dans le département du Gard aux porte du Vigan au pied du Mont Aigoual.La commune est située sur l'itinéraire du Chemin de Saint-Guilhem-le-Désert, part du Chemin de Saint Jacques d’Arles à Compostelle.

 

Au confluent de la Glèpe, du Coudoulous et de l'Arre. Entre le Causse de Blandas et le massif granitique de l'Aigoual.  C'est sur l'aire de Camping car en bordure du stade et des cours d'eaux que nous séjournerons. Le but de cette sortie et de prospecter des parcours touristiques en vu de prochains séjours touristiques.

                                                                                              

     
Si la météo était clémente pour ce début de novembre, nous n' avions pas prévu de nous retrouver au coeur du célèbre Rallye automobile des Cévennes. Nous avons du conjuguer avec lui en modifiant notre parcours qui est passé de 55 km à 85 km.   
Depuis le Vigan nous suivons l'Arre qui  est une rivière de 23,7 kilomètres, prenant sa source dans les Cévennes entre le Causse du Larzac et le massif de l'Aigoual  à 646 mètres d'altitude sur la commune d'Alzon entre les lieux-dits Roc de Berdu, Boucaret et Case Vieille. Elle se jette en rive droite dans le fleuve Hérault à l'altitude 185 mètres sur la commune de Roquedur, près du hameau de Pont d'Hérault (commune de Saint-André-de-Majencoules). L'Arre a quatorze affluents référencés.
La vallée de l'Arre étroite et sinueuse comme toutes les failles calcaires des Cévennes et des plateaux voisins, est jalonnée de hameaux et de pittoresques villages de quelques centaines d'habitants. Ces communes eurent leur heure de gloire du temps de la sériciculture. Lorsque les vers à soie qui vivaient sur les mûriers de la région apportaient cette noble matière première nécessaire à la confection des bas de soie naturelle, véritable objet culte des siècles passés.
La démarche de Partageons la Route en Cévennes auprès du Conseil Général du Gard  dans le cadre de la sécurité et du développement du tourisme à vélo se met en place, sur cette portion de route sur le Territoire Gardois, l'aménagement cyclable sur cette route fréquenté est remarquable, l'Hérault sera-t-il à la hauteur sur sa partie?.

Gange

Histoire ou légende? Cette page d’histoire fait polémique au présent : un échange de cantons aurait eu lieu entre l’Hérault et le Gard. Le premier accordant au second le canton d’Aigues-Mortes ; l’autre glissant le canton de Ganges dans ce troc. Et l’on comprendrait mieux, ainsi, l’étrange forme de ce département du Gard, façonné de creux et excroissances. De nombreux vestiges ou quelques traces éparses de cette vieille ville sont encore visibles notamment dans le "vieux" Ganges, c'est-à-dire, le quartier historique. On peut voir, rue Fréderic Mistral, l'une des neuf fontaines qui ornaient la ville au XVIII ème siècle. Au n° 27 de la Grand Rue, l'Hôtel Bertrand de Maisonneuve a tout conservé de ces maisons d'aristocrates industriels du XVII ème siècle. La place couverte, aujourd'hui Place Fabre d'Olivet, en l'honneur du philologue, écrivain et occultiste gangeois, est le lieu qui abritait le marché médiéval. A l'époque, pour entrer dans ce quartier qui était bel et bien une ville médiévale entourée de murailles, il y avait quatre portes : la porte du Bouquié ( au niveau du pont actuel de St Hippolyte du Fort), la porte de la Croix ( face au temple), la porte du Four (au niveau de la rue des Barrys) et la dernière, la porte de Laroque (que l'on situe au numéro 21 rue Portail de Laroque, actuellement).Le château se dressait à l'emplacement actuel des Halles marchandes et fut détruit en 1905. A ses côtés, l'Eglise, construite au XII ème siècle, dédiée à St Pierre, d'où son nom.

Nous longeons la vallée de  Vis pour joindre un village chargé d'histoire, Saint Laurent le Minier son patrimoine est composé de nobles édifices comme son château du 17e siècle et de témoignages de son passé industriel : moulins, filatures, papeterie et mines (plomb et zinc).
Résolument cévenol, Saint-Laurent-le-Minier, 366 habitants, se niche dans un val étroit qui s'ouvre sur l'exceptionnelle cascade de la Vis. Le relief de la commune est prononcé, variant de 150 à 862 m d'altitude. Elle est traversée par plusieurs cours d'eaux, eux-mêmes enjambés par une trentaine de ponts.

Le territoire de Saint-Laurent-le-Minier est situé en bordure méridionale des Cévennes, à la frontière de l'Hérault et aux pieds du Causse de Blandas. Il s'étend dans la partie basse de la vallée de la Vis. Le village, avec ses nombreux ponts, est un hameau de verdure et d'eau, avant la montée vers les terres hautes du Causse. C'est par ce village que nous devions rejoindre le village de Montardier, nous avons du rebrousser chemin. fermeture de routes et d'embouteillage pour cause de Rallye  

Nous longerons la vallée de La Vis qui est une petite rivière affluante à l'Hérault. Ce cours d'eau, long de 30 km, a creusé son lit au milieu d'impressionnants plateaux calcaires: les causses. L'eau de pluie s'infiltre à travers cette roche particulièrement perméable, creusant tout un réseau de galeries souterraines. La Vis est le fruit de cette lente infiltration. Elle forme de majestueux méandres bordés par une végétation luxuriante......

..........au fond des Gorges de la Vis, le village de Madières a un climat voisin de celui des Causses qui l'entourent, froid sec l'hiver (-13 degrés) et chaud et ensoleillé l'été (plus de 30°) en raison de la relative proximité de la mer Méditerranée même si les nuits sont fraîches. Ses habitants s'appellent les Madiérains (de l'occitan Madierencs) ou parfois Madiérois (mauvaise francisation...). La population varie entre 30 personnes l'hiver et 200 personnes l'été, mais en 1914 on y comptait 400 habitants permanents, plusieurs hôtels et auberges. Un village curieux implanté sur les deux rives où le château, transformé en hôtel-restaurant 4 étoiles, est dans le Gard et l’église et le cimetière dans l’Hérault.
Non contente de fournir du courant électrique, la rivière s’impose comme limite administrative entre ces deux départements. Ce qui n’est pas toujours facile.

 Nous empruntons la route du causse de Blandas qui nous amènera à Montardier, les deux premiers kilomètres entre 12 et 15% comme un serpent enlacé à la falaise nous donne une vue vertigineuse sur le Cirque de Madière.
Plus de 300 mètres de dénivelé que nous devrons gravir du au creusement que la rivière depuis plus de trois millions d’années, un canyon et des falaises grandioses, sauvages où l’on peut parfois surprendre un couple d’aigles royaux. Aux abords des maisons se trouvent des terrasses où poussent, vignes, oliviers, mûriers, figuiers, une agriculture complémentaire de celle du Causse. 
Le pique-nique sur le causse de Blandas est situé  dans le département du Gard. Il est bordé au nord par la vallée de l'Arre et le massif des Cévennes, à l'ouest au sud et à l'est par les gorges de la Vis et le causse du Larzac. L'intégralité du Causse de Blandas est inclus dans le périmètre des Causses et Cévennes inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en juin 2011.

Le château de Montdardier est situé sur la commune de Montdardier, dans le Gard, à 9 km du Vigan. La forteresse édifiée au XIIe siècle a été plusieurs fois démolie puis restaurée en 1860 par Viollet-le-Duc.Le château de Montdardier fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 20 février 1989. Localisé sur une colline dominant la vallée de la Glèpe et l'extrémité sud est du Causse de Blandas, le château de Montdardier commande dès l'époque médiévale l'antique voie qui reliait le Vigan à Lodève. Le Château est situé à la limite des Cévennes et du Causse de Blandas. Sa localisation offre une vue imprenable sur toute la vallée de la Glèpe jusqu'au Vigan et à l'est jusqu'à Saint-Hippolyte-du-Fort et même par beau temps jusqu'au Mont Ventoux. Ce panorama résume à lui seul l'importance stratégique de l'édifice qui s'est ainsi trouvé à plusieurs reprises dans une zone de frontière: entre Causse et Cévennes, entre terres anglaises et terres françaises lors de la guerre de Cent Ans, entre protestantisme et catholicisme lors des guerres de religion, entre zone républicaine et zone royaliste au XIXe siècle ou encore entre ensembles industriels et milieu agricole au XXe siècle.

Seconde rencontre avec le Rallye, A Montardier, la route qui devait nous conduire directement au Vigan était fermé jusqu'à 21h00, nous devons après renseignement, rentrée par Blandas et Alzon. Le hameau de Blandas et peu connu, c'est le cirque de Navacelle à 1km qui lui a volé la vedette.  Alzon est dans la haute vallée de la Vis, en amont de la partie sèche, autour de Vissec. La commune est située dans la partie sud du parc national des Cévennes. Alzon a la particularité d'être l'antipode de Waitangi, le principal village de l'île Chatham au large de la Nouvelle-Zélande. Depuis les années 1980, des échanges ont lieu entre les deux villages.  

Au village de Arre, nous empruntons la voie verte du viaduc, ce parcours très pittoresque comprend un viaduc métallique de type Eiffel d'une portée de 80m d'où l'on a une belle vue sur les villages de Bez et d'Esparon, 2 tunnels éclairés par lanternes alimentées par des panneaux solaires, 2 ponts en maçonnerie et une tranchée bordée de murs de soutènements comportant 74 arches sur 2 niveaux. Prolongements futurs : jusqu'à Sommières à l'est et jusqu'à Saint-Affrique vers l'ouest !
Ce tronçon isolé prendra toute sa valeur quand il sera prolongé dans le Gard vers l'est par une Véloroute (en grande majorité en Voie Verte sur ancienne voie ferrée) par Ganges, Ste-Hippolyte-du-Fort, Quissac, et reliée à la Voie Verte existante de la Vaunage (Sommières-Caveirac).
Voir les projets: Les projets du Gard. A l'ouest, cette Véloroute devrait s'étendre vers le Larzac, St-Affrique et Albi en grande partie sur anciennes voies ferrées (projet de Véloroute du Tarn-Larzac-Le Vigan-Nîmes inscrite au Schéma national des Véloroutes et Voies Vertes). Nous y croisons des équipages hétéroclites. Cette voie verte nous conduit à notre point de départ de notre circuit qui au compteur affiché 87 kms au lieu des 55 prévus, la beauté des paysages nous a pas fait regréter les kilometres supplémetaires.