Œuvre conjointe de l’homme et de
la Nature, l’une a usé de toute sa puissance, pour sculpter la matière et
façonner les grandes lignes géologique du site ; l’autre a patiemment réalisé
les « finitions » : îlots bâtis, routes, ponts et chemins, murets portants les
terrasses, au prix d’un laborieux travail d’aménagement des reliefs. Des
magnifiques patrimoines archéologique, géomorphologie et de agropastoralisme
sont présents sur le Grand Site du Cirque de
Navacelles.
Saint Laurent-le-Minier est située sur
un territoire marqué par la Vis et par ses affluents, le Braun, le
ruisseau de Maudesse, la Crenze et le Naduel. Ces deux derniers traversent
le village. Son territoire est au contact du massif cévenol ancien, à la
terre acide, sombre, où domine le schiste, et des formations calcaires.
Sur le schiste, on trouve une châtaigneraie où domine le taillis. Le
calcaire accueille chêne vert et chêne blanc. Ces deux types de sol
permettent une lente colonisation par le cèdre de l'Atlas. Le climat est à
dominante méditerranéenne avec des influences montagnardes marquées. La
Vis forme une large cascade dont le site a été inscrit. Un pont de pierre
des XVe et XVIe siècles enjambe la rivière
immédiatement en aval de la cascade. Un pont canal, en rive gauche,
alimente les jardins du château de Saint-Laurent-Le-Minier. Celui-ci,
majoritairement du XVIIe siècle
et partiellement inscrit, complète le site enchâssé au fond de la gorge.
Une palmeraie s'est développée sur la rive gauche de la Vis, au pied des
jardins à la française du château.
Le château a été construit en 1664 par Pierre de Sarret et a subi
diverses transformations dans les années 1750 à 1800 période dans
laquelle il arrive par mariage dans la famille de Vissec de Latude. Depuis
1977, la propriété a été divisée en copropriétés. Le château de
Saint-Laurent-le-Minier fait l’objet d’une inscription au titre des
monuments historiques depuis le .Il est placé un peu au-dessus
de la Vis (affluent de l'Hérault) et est typique des grandes demeures du
Languedoc avec son jardin à la française, classé et inscrit dans le guide
des parcs et jardins du Languedoc-Roussillon. Ses terrains environnants de
250 hectares ont été réduits à 7 hectares actuellement. Le château possède
une cascade et un aqueduc qui alimentent la propriété en eau pour les
jardins. Les pavillons qui encadrent la façade sont couverts de toitures à
brisis et possèdent des tuiles vernissées. Il n'est pas sans rappeler,
dans son allure générale mais plus modestement, le château de Castries
.
LA Vallée de la Vis. La Vis, rivière d'une longueur
de 57,8 km1,
prend sa source dans le Parc national des Cévennes, près du col de
l'Homme-Mort dans le département du Gard. Elle traverse notamment Alzon où
les eaux s'infiltrent au moulin de Larcy. Ensuite son lit reste sec dans
de profondes gorges entourant le causse de Blandas, le séparant du causse
de Campestre puis du causse du Larzac. Le village de Vissec est traversé
par une rivière sèche. La rivière ressurgit à la résurgence de la Foux où
les eaux infiltrées sous le Larzac méridional, le causse de Campestre et
le causse de Blandas viennent compléter celles qui se sont perdues à
Alzon. La Vis traverse ensuite le cirque de Navacelles puis
Saint-Laurent-le-Minier après avoir formé de nombreux méandres et se jette
dans l'Hérault en amont de Ganges.
Le village de Madières au fond des gorges
de la vallée de la Vis (rivière) à cheval sur deux départements,
l'Hérault et le Gard. Sa partie héraultaise dépend désormais de la commune
de Saint-Maurice-Navacelles (34520) et sa partie gardoise de celle de
Rogues (30190).Situé à 283 mètres d'altitude Vis, le village de a un
climat voisin de celui des Causses qui l'entourent, froid sec l'hiver (-13
degrés) et chaud et ensoleillé l'été (plus de 30°) en raison de la
relative proximité de la mer Méditerranée même si les nuits sont
fraîches.C'est un village curieux implanté sur les deux rives
où le château, transformé en hôtel-restaurant 4 étoiles, est dans le Gard
et l’église et le cimetière dans l’Hérault. Non contente de fournir du
courant électrique, la rivière s’impose comme limite administrative entre
ces deux départements.Le nom du village vient du latin "Materias" qui
avait pour sens "bois (matériau) de construction" et désignait
probablement un lieu très boisé à l'époque romaine. Le village s'est
construit au franchissement de la Vis par la voie romaine secondaire
reliant Le Vigan à Lodève. Il est probable que les premiers moulins à eau
aient été introduits à cette époque. Au VIe siècle la rivière qui traverse le
village marque la frontière entre les royaumes Wisigoths et Francs.
Cette montée en lacets n'est pas vraiment
difficile, les 5 premiers kilomètres avec des passages
raides 10% et la route n'est pas toujours en bon état, après le le
Belvedaire, parcours est plus vallonné jusqu'à Rogues, où nous
tournons à gauche direction Blandas et le cirque de
Navacelles.
Le Grand Site du Cirque de Navacelles est au cœur du
territoire des Causses et des Cévennes, inscrit sur la liste du patrimoine
mondial par l’UNESCO en juin 2011, au titre des paysages culturels de
l’agropastoralisme méditerranéen. Aux pieds du Larzac et des Cévennes,
niché dans les gorges de la Vis et les Causses méridionaux, plus qu’une
curiosité géologique, le Cirque de Navacelles est le fruit d’une alchimie
harmonieuse entre l’homme et la nature millénaire et renouvelée. Cet
espace naturel et protégé abrite un terroir riche et varié, une
biodiversité exceptionnelle. Les paysages grandioses sont constellés de
témoignages de l’agropastoralisme et de mégalithes.
A cheval entre le département du Gard et de
l’Hérault, la rivière Vis a creusé son lit dans le calcaire des causses
méridionaux (Blandas et Larzac), formant ainsi de vastes méandres. Au fil
du temps, l'érosion de la roche a permis à la rivière de couper au plus
court, et d'abandonner son ancien lit. Ainsi est né le Cirque de
Navacelles. Pour le découvrir intégralement, il ne faut pas manquer la
descente au fond du cirque, d'une profondeur de 300m.(attention à la
remontée) Là, dans une oasis de verdure, aux abords de la cascade de
la Vis, s'est implanté le village de Navacelles. Le Grand Site du Cirque
de Navacelles est un territoire où la nature et les patrimoines se
dévoilent à qui prend le temps de l’observer, de l’écouter, de le
sentir…
Le village de Blandas est posé au centre d’une vaste
étendue calcaire, ceinturée de dolines à la végétation constituée
principalement de buis et de chênes sur le Causse de
Blandas.L’actuel village de Blandas aurait pour origine une exploitation
de l’époque gallo-romaine. S’il n’a conservé que quelques éléments de son
habitat typique calcaire, il met en avant son patrimoine naturel à savoir
la faune et la flore, les écosystèmes des lavagnes et des mares, les
sentiers de promenades et bien sur le clou du spectacle : le Cirque de
Navacelles. Dès 3 000 ans avant JC, les populations y vivent d’agriculture
et d’élevage, deux activités qui contribueront à façonner les paysages que
l’on connait aujourd’hui et qui ont permis inscription au patrimoine
mondial de l’UNESCO en 2011.
Les secrets du
Causse
De nombreux vestiges du Néolithique
parsèment ce territoire : 3 cromlechs identifiés, 55 menhirs, 25
dolmens... En 2009, des spéléologues ont découvert à Blandas une grotte
préhistorique restée close pendant environ 5 000 ans. La cavité, dont
l’entrée était obstruée par une stèle en grès, renfermait des vestiges
préhistoriques tels que des vases ayant servis à la récupération d’eau,
des tessons de céramiques, des couloirs aménagés..
. Nous sommes ici à la frontière entre les Cévennes
et les Gands Caussses. Le village est situé à l'endroit où la voie romaine atteint le plateau. Une
forteresse est édifiée au XIIe siècle sur un monticule, et
complétée par un poste d'avant-garde, sur un éperon dominant la vallée de
la Gleppe. Pendant le haut Moyen Âge, Montdardier est une étape sur le
chemin de Saint Jacques de Compostelle. Les pèlerins peuvent trouver du
réconfort dans un hôpital attribué aux Templiers, qui possèdent une
résidence et des terres sur le village. La dévolution des biens de l'ordre
du Temple, l'hôpital est transmis aux Hospitaliers. Au XIVe siècle, au début de la guerre de
Cent ans, la présence anglaise dans le Rouergue provoque de nouveaux
travaux de fortifications du château. En 1469 le village et la forteresse
sont pillés et incendiés par les troupes fidèles au comte d’Armagnac.
Restauré au XVe siècle, le
château est confronté aux troubles religieux. En 1628, les troupes du Duc
de Rohan détruisent les murailles de la forteresse. Rebâti à nouveau en
1703, le château n’a plus aucune vocation militaire. Les chevaliers de
Malte sont présents dans le village au début de l'époque moderne.
L'hôpital est donc géré durant cette période par les Hospitaliers de
l'ordre de Saint Jean de Jérusalem.
À l'image du causse de Blandas, le relief de
Montdardier est particulièrement accidenté : le massif boisé de La
Tude culmine à 896 m et domine le village de près de 300 m, une plaine
s'étire sur plusieurs kilomètres en direction de Rogues et de profondes
vallées partent du village et séparent le causse du massif de
l'Oiselette : la vallée de la Crenze à l'est vers
Saint-Laurent-le-Minier et la vallée de la Glepe au nord vers Avèze.
Le climat dominant est méditerranéen mais des influences atlantiques se
font sentir : l'été peut être chaud et sec alors que de violents
orages, les épisodes cévenols, apportent de fortes précipitations à
l'automne. Le marin (sud-sud-est) est chargé d'humidité. Son influence est
atténuée par le massif de la Séranne qui forme un écran. La bise "vén
d'aut" (nord-nord-est) est un vent violent, sec et froid. Le rouergue
"la roderga" (nord-ouest) souffle par toute saison et accompagne un
changement de temps. Can Tudo cargo soun capel, pastré, met toun
mantel (Quand le sommet de la Tude disparait dans les nuages, pâtre,
mets ton manteau). Can buffo dé narbounés, voulés de pluéjo, aqui
n'avés (Quand le Narbonnais souffle, vous aurez de la pluie en veux-tu
en voilà). Can espandissoun en naou véngés pas diré qué fo bél sus lou
caoussé (Quand les Cévennes sont couvertes de neige, le mauvais temps
règne aussi sur le Causse). Il n'y est pas rarre d'y voir la neige en fin
d'hiver.
A Cazilhac, près de Ganges, dans le
quartier des jardins ouvriers près du fleuve Hérault, pour pallier aux
sécheresses, on a trouvé le remède. Si l'eau ne vient pas, on va la
chercher. Ces roues à aube appellées "Meuse" permirent à ceux qui étaient
situés en surplomb du canal amenant les eaux de la Vis, de bénéficier de
cette eau. Elles sont au nombre de 5 restaurées datant de la fin du
XVIIIème, et une 6ème a été classée en 1980. Pour y aller, prendre à
gauche après le pont reliant Ganges à Cazilhac et le chemin est indiqué à
une centaine de mètres de là.
. Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la
montagne, mais dans la façon de la gravir. (Confucius)