Fête du
Patrimoine 2013
La bataille du Mas de
Cauvy Dimanche 15 septembre
A
deux pas d'Alès se déroula la bataille du mas de Cauvy (ou mas Cauvy), qui fut
la première victoire importante remportée par les
camisards.
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La balade organisée lors de la fête du patrimoine 2013 avait pour thème la
Bataille du Mas de Cauvy en 1702, le groupe prendra la direction du lieu
de la Bataille sur les traces des dragons du Roi en
1702. |
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Jusqu'au vieux pont nous prendrons le parcours initial,
mais nous nous en écarterons pour des raisons de sécurité en
empruntant la voie verte pour rejoindre le quartier de la Luquette. |
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Ce qui permis de faire découvrir aux
participants(es) la boucle Cyclo découverte du Pont des Camisards qui est
entièrement balisée, pour découvrir un patrimoine historique culturel et
industriel qui ont fait le renom d'Alès et des Cévennes. |
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Sur notre chemin une halte au Mas des Artistes, à ne
pas si prendre ce ne sont pas des ateliers que nous découvrons, mais un
restaurant.Si la
façade est orientée vers le rond-point de la Luquette parmi le plus
fréquenté d'Alès, le restaurant lui, est tourné vers la campagne. Ce sont
ces deux atouts qui ont incité Dominique Gauthier à prendre
possession de ce mas qui offre 1 400 m² de surface
couverte. |
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Une bâtisse agricole du XVII siècle, puis maison de
maître qui une partie restaurée est devenu restaurant dans un cadre
exceptionnel de verdure au pied de la colline de la Croix de Beauzon cette
croix qui depuis des siècles délimite la commune de Saint-Christol-lez-Alès
que l'on peut découvrir en haut de la colline
en empruntant un sentier dans un bosquet de chênes verts et
de plantes aromatiques. |
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Un magnifique colombier aux tuiles vernisées,
Un colombier était à l'époque féodale un édifice destiné à loger
et à élever des pigeons. Le colombier, lointain héritier du
colombarium romain, est nommé plus souvent pigeonnier depuis
le dix-huitième siècle mais le terme de colombier peut dans une acception
plus étroite désigner un pigeonnier en forme de tour, généralement
indépendant des autres bâtiments. Les mutations agricoles des Temps
modernes, par l'introduction des cultures fourragères comme la betterave,
ont condamné insensiblement l'intérêt nourricier et la rentabilité de
l'élevage en colombier. Une grande diversité architecturale caractérise
les petits dérivés domestiques ou isolés du colombarium. Il existe
une surprenante géographie des colombiers, avec des densités éminemment
variables suivant les régions |
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Pour y accéder
un escalier avec une rampe en fer forgé couronnées par une main courante
en laiton, elle se démarque par le travail du fer forgé qui s'enroule
sur lui-même . L'élégance de cette rampe est caractéristique du
style Napoléon III. |
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Qui pourrait imaginer qu’un havre de paix et de
silence se trouve à deux pas du flot continu des voitures circulant sur la
rocade c'est toute la magie et le travail de Dominique
Gauthier toujours en quête du passé et de l'histoire du
Mas des Artistes. |
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Le 23 décembre 1702 (dans
les premiers temps de l'insurrection camisarde donc), Cavalier, et sa troupe,
décident de célébrer Noël par une assemblée dans la prairie d'Alès. Le
comte de Broglie était parti vers Génolhac avec une troupe importante, et
les camisards, après avoir brûlé les églises de Salindres et de
St-Privat-des-Vieux, traversent le Gardon et s'installent à proximité du
mas Cauvy (ou mas de Cauvy) et du mas Rouge. Le gouverneur d'Alès, le
chevalier d'Aiguines, réunit alors toutes les troupes restantes, soldats
de bourgeoisie et nouvelles recrues essentiellement, et en tête de sa
troupe, suivi de 60 cavaliers et de 2 à 400 fantassins, se dirige vers les
camisards comme nous le faisons aujourd'hui. |
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Cavalier, qui aurait eu largement le temps de
s'enfuir, "ayant eu quelque inspiration qui lui promettait la
victoire décide de combattre. Il renvoie les "civils" venus
pour l'assemblée, et place ses hommes 60 en tout, (ce qui nous parait
sous-estimé), par groupes de quinze derrière un retranchement naturel qui
d'après Cavalier lui-même dans ses mémoires "couvrirait notre détachement,
nous mettant à l'abri de la cavalerie et des coups de fusil, et
empêcherait l'ennemi de découvrir notre petit nombre". Quelques hommes
tirent en voltigeurs les premiers coups de fusil sur la cavalerie, qui
réplique, mais qui est prise aussitôt sous le feu nourri des camisards
embusqués.
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Les cavaliers marquent
un temps d'hésitation, et les camisards sortent de leur retranchement en
chantant des psaumes et les chargent : les cavaliers font alors
volte-face, bousculant l'infanterie qui les suit, et tous de s'enfuir, en
proie à une terreur panique, poursuivis par les camisards. Une partie des
soldats se réfugient au château de Montmoirac tout proche, d'autres au
château de St-Christol, d'autres enfin courent jusqu'à Alès. Le bilan est
sévère, une vingtaine de morts du côté royal probablement, et montre bien
la peur que ces paysans, mal armés mais tellement déterminés, inspiraient
aux soldats.
(d'après Itinéraires protestants, tome 2
L'espace gardois, Presses du Languedoc) |
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Un coïncidence de l'histoire, comme il y
a 311 ans en retraçant ce parcours historique, nous arrivons sur ce même
lieu où se trouve au même moment une assemblée protestante, le Pasteur
se fit une joie de nous accueillir. La suite de
l'histoire, une fois la rébellion écrasée, les assemblées demeuraient
interdites, traquées et sévèrement réprimées. La liberté de culte tant
attendue par les Camisards ne sera obtenue qu’à la Révolution française en
1789. |
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Le mas de Cauvy est
aujourd'hui une propriété agricole avec un camping à la ferme fréquenté
par de nombreux étrangers (Belges, Hollandais et Allemands). Le site est
bordé par le domaine du Rouret, lieu planté d'arbres tricentenaires pour
certains, qui s'étalent sur une dizaine d'hectares. |
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Anne-Claire Quério du musée du colombier d'Alès le guide
de cette matinée expliqua à l'assemblée notre randonnée historique qui se déroula sur
le site attirant la curiosité de certains sur ce lieu de mémoire. |
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Comme les troupes du roi,
nous rebroussons chemin pour retrouver la capitale des Cévennes.... |
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....sans oublier un
commentaire sur le château de Montmoirac.
Le 24 décembre 1702, pendant la bataille du Mas
Cauvy (nommée également bataille du mas de Cauvi - du mas Rouge), Jean
Cavailler, natif de Ribaute les Tavernes, avec ses Camisards, met en fuite
la bourgeoisie d'Alès qui trouve refuge dans une partie du château
de Montmoirac. Ce serait une tour surveillant le Gardon et les
Cévennes. En effet, en 1249, Bernard Dupuy damoiseau de Cendras était
seigneur de Montmoirac et de Montèze, une de ses descendantes épousa
Jean-Pierre de Trémolet de Robiac.Les Trémolet étaient alliés aux
seigneurs d'Anduze, vassaux du comte de Toulouse puis du Roi de France,
après la croisade des Albigeois. Ce château démoli à plusieurs
reprises, reconstruit au XIème siècle a sans doute appartenu aux
Templiers, puis au XIIIème siècle à la famille des Tremolet.Il est
fortifié au XVIIème, restauré au XVIIIème, sur une butte qui laisse voir
une grosse tour carrée à échauguette. |
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La collaboration de l'association Cyclo Rando Alès en Cévennes dans
cette action a démontré l'intérêt que nous portons
à développer le tourisme à vélo dans notre région sous diverses
formes, nous disposons d'une quantité de richesses à faire découvrir,
nous sommes au balbutiement, d'autres actions de ce type seront reconduites.
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