Concentration de Tandem
En provence verte

3 et 4 septembre 2016 

Le vieux village de Carcès s'enroule en colimaçon autour de son château médiéval. Les nombreuses maisons aux façades de tuiles vernissées y apportent un charme et un caractère particulier.
D'autres façades en trompe-l’œil y racontent l'histoire au fil du temps. Et puis ici l'eau est partout... Cette étendue d'eau de 100 ha, aux abords du village, alimentée par 6 rivières, apporte quiétude
et sérénité au paysage. On croise sur les rives aménagées nombre de familles qui viennent pique niquer dès les beaux. Jours. Les nombreuses façades "en écailles" de tuiles vernissées, sont plutôt
exposées à l'est des maisons pour les protéger des infiltrations dues aux orages parfois violents. Elles dateraient du XVIII éme siècle. Il en reste encore quelques unes de cette époque conservées et
entretenues avec précaution. Leurs belles couleurs chaudes et leur disposition géométrique font la typicité de ce village. Le
Caramy, cette rivière qui prend sa source dans le massif de la Sainte Baume, traverse
La Provence Verte d'ouest en est pour se jeter dans le fleuve Argens à Carcès.
Les chutes y sont belles et un des lieux favoris des randonneurs.

hôtes de ce week-end

  Venus des quatre coins de la France, c’est au camping de Carces à l’invitation d’Elisabeth et Denis Boissez que se sont retrouvés 14 équipages Cyclo-tandémistes  pour venir découvrir une région méconnue « la Provence Verte » en toute simplicité durant ce week-end de septembre.
Dès l’arrivée, c’est avec les différentes spécialités régionales que l’on fait connaissance autour du verre de l'amitié.
   
 Le lac de la Fontaine-d'Ajonc (appelé communément "lac de Carcès") est un plan d'eau de barrage destiné à l'alimentation en eau potable de l'agglomération toulonnaise. Situé sur les communes de Carcès et de Cabasse, il est alimenté par l'Issole et le Caramy. Créé dans les années 30, le lac offre une superficie de 91 hectares.  
Vins sur Caramy, village de caractère domine, dans un cadre magnifique, la vallée du Caramy. De la place de l'église, dotée du joli campanile, jusqu'à la place proche du château on peut musarder à travers un chemin de restanques. Aujourd'hui, la prestance et l'élégance de ce château, d'époque Renaissance, classé à l'inventaire des Monuments Historiques, est dû à un passionné, qui depuis 50 ans restaure, pierres à pierres cet édifice.
Ce pont dit "romain" à 3 arches enjambe le Caramy. Il permet d'accéder à l'autre côté de la rive où les habitants du village, petits et grands, disposent de grands espaces de prairie, lieu idéal de détente pour pique niquer, jouer au ballon ou pêcher (les truites n'y sont pas rares). La vue sur le haut du village et le château ne gâche rien à l'affaire. L'eau a rempli, au fil du temps, une ancienne mine de bauxite à ciel ouvert. La couleur émeraude et la colline proche en font un lieu agréable
Les tandemistes ont envi le centre de Brignoles, Sous Préfecture du Var, qui nous invite à une balade dans l'histoire de France aux détours des ruelles de sa vieille ville. Au coeur de son centre médiéval se trouve le palais, berceau des Comtes de Provence. Construite au bord de la voie Aurélienne, du temps des Romains, Brignoles a toujours été un comptoir important. Aujourd'hui encore sa vie de la cité est rythmée par son marché du samedi, l'un des plus importants du Var et par sa foire agricole d'avril, l'une des dernières de la région. Le centre ville médiéval est un lieu de balade idéal. Hormis le patrimoine à découvrir, il est agréable de se perdre dans ces ruelles étroites et d'imaginer la vie de la cité au Moyen Age avec ses marchands, ses placettes et ses fontaines, le nom des rues est à lui seul suffisant pour savoir ce qui s'y cache ou ce qui existait dans un temps passé. Pour ce faire, prenons le temps de lire dans les pierres et d'observer les façades. Chacune d'entre elles nous révèlera son secret : la maison des Lanciers, la maison du Rabbin, ces portes d'entrée gigantesques, ses placettes au nom évocateur. Plus qu'une ambiance, un vrai voyage dans le temps.
Le pique-nique au village de Bras où Templiers et légendes font parti de l'histoire de ce village tranquille traversé par le Cauron. Vestiges médiévaux, sources mystérieuses et vallons perdus nous y attendent. Vers le XII° siècle, l'ordre des Templiers, puis les Hospitaliers (après la dissolution de l'ordre en 1307) fonda l'une des plus importantes commanderies de Provence. La chapelle des Templiers de Bras est un magnifique exemple de cette époque. D'architecture romane, elle a été restaurée et sert aujourd'hui de lieu d'exposition
La Provence Verte, territoire d'un passé minier très important d'extraction de bauxite, se devait d'offrir un lieu de mémoire à cette activité qui en fit sa richesse. Tourves accueille donc ce musée aux couleurs rouges. Lieu moderne et ludique, il permet d'appréhender la vie des mineurs, des galeries d'extraction jusqu'au produit fini à savoir l'aluminium. En haut d'une colline, proche du centre, dominent les vestiges d'un château qui se voulu être "un petit Versailles". On y trouve entre autre, colonnades et obélisque. On peut rêver ici des fastes tourvains au XVIII ème siècle.
A Barjols, laissons-nous emporter par le gargouillis rafraichissant des 38 fontaines et lavoirs qui, au fil du temps, ont façonné la vie de cet authentique village. Les bugades y sont encore quelquefois pratiquées et les bouteiles à rafraichir plongent dans les fontaines.
 Ici commence l'Histoire, la colline Saint-Maxime surplombe le confluent de trois vallées empruntées depuis toujours par d’importantes voies de communication. Sur cette éminence, le peuple pré-romain des Reii implante un important oppidum
Si la médecine traditionnelle n' a pas trouvé votre remède, il vous reste cette dernière solution, c'est rare mais sa existe!!!

Il est de tradition chez les Cyclo-tandemistes lors de ses week-ends de se retrouver autour d'une bonne  table pour déguster les spécialités régionales.

Malgré le bon repas de la veille et le départ plus matinal, pas un absent à l'appel !!!C'est partie pour la seconde  balade du week-end.

Entrecastreaux, charmant village, à l'abri de son imposant château, chef d'oeuvre de l'architecture provençale, vous invite à une étape "Grand Siècle". Le fameux "petit" jardin à la française et la grande place, à l'ombre des platanes séculaires, laissent supposer la vie quotidienne des grandes familles provençales d'autrefois. Madame de Sévigné, entre autre, y séjourna et y entretint ses fameuses correspondances avec sa fille.Si l'on se promène à travers les calades étroites on peut descendre jusqu'à la rivière, La Bresque. Cours d'eau paisible l'été mais quelques fois, fort tumultueux, les maisons de la ville basse peuvent avoir les pieds mouillés l'hiver. En remontant vers la partie nord du château il faut aller jusqu'à la glacière, curieux et rare édifice rond, qui servait de "réfrigérateur" aux invités des châtelains

Le clou de la matinée, la surprise de la journée, à la maison familiale de Marie-Héléne au style de la Provence qui nous a concocté un ravitaillement digne d'un 3étoiles au Michelin,  tous les ingrédients de la Provence y sont présents sur les tables, dans  un cadre bucolique avec la fraîcheur de la source à l'ombre du platane que nous avons eu du mal à quitter

Tourtour, village perché à 635 m d’altitude, c’est à juste titre qu' il est surnommé
« le village dans le ciel de Provence ». Les maisons de pierres coiffées de tuiles rondes, la place des Ormeaux et ses huit fontaines, les passages voûtés et les ruelles baignées de soleil... Tout y est ! L’enceinte du château médiéval et le château du XVIIe siècles racontent plusieurs passés du village...
Tourtour est alimenté par la source de la chapelle du Saint-Rosaire située au nord/nord-est du village à environ 700 mètres d’altitude, Le vieux lavoir du village est remarquable et son eau est toujours fraîche aussi bien l’été que l’hiver puisqu’il n’y a que 3° de différence entre ces saisons. Les 8 fontaines qui coulent dans le cœur du village ont un attrait incontestable auprès des photographes ou des peintres.
Du haut de ses 630 m d'altitude, Tourtour offre également un panorama magnifique sur près de 100km
Correns premier village Bio, ce charmant village, dont le leitmotiv est la culture biologique est cerné par les champs de vignes, de plantes aromatiques, des élevages de poules, de chèvres et autres ruches. Traversé par l'Argens, les enfants se baignent sur les "plages" locales. Les maisons du centre donnent sur les rives et les jardins affleurent la rivière. Un joli pont d'une seule arche complète le tableau.
Accessible par des calades, au détour de ruelles étroites, du haut de son campanile le fort Gibron, prieuré du XIII ème, domine le village. L'église, de style baroque du XVIII ème renferme un magnifique retable. Le 3 ème week-end d'août un grand rendez-vous rassemble plus de 130 exposants. Tous les professionnels autour du bio se retrouvent : agriculteurs,viticulteurs, maraichers, éleveurs, médecine douce, restaurateurs, commerçants, éco-constructeur, etc... Films, conférences, échanges sont abordés durant ces 2 jours.

 

Le Vallon Sourn traversé par l'Argens, sur 4 km, ce site est réputé pour ses qualités écologiques. C'est un véritable paradis pour de nombreuses espèces végétales et animales, dont certaines trouvent là leur dernier refuge mondial.

L’abbaye du Thoronet, l'une des plus remarquables abbayes issues de l'ordre de Cîteaux, est une des « trois sœurs provençales », les deux autres étant Sénanque (Vaucluse) et Silvacane (Bouches-du-Rhône). Elle doit probablement beaucoup à l’abbé Foulques, mort en 1231. D’abord troubadour, il est ensuite abbé du Thoronet avant d’être évêque de Toulouse. C'était un proche de saint Louis, protecteur de l’Ordre. Construite à la fin du XIIe siècle dans l'arrière pays du massif des Maures dans le Var, l'Abbaye Cistercienne du Thoronet est l'une des « trois sœurs provençales » (avec les Abbayes de Sénanque et Silvacane). L'ensemble du monastère présente une architecture de la plus belle époque romane de Provence, dégageant une impression d'unité et de grande sérénité.
L'Abbaye du Thoronet exprime l'essence même de l'art cistercien fait de dénuement extrême, de pureté des lignes, de simplicité de volumes, de rigueur inspirés par Saint Bernard.

L’isolement prescrit par la règle de saint Benoît est relatif au Thoronet. En effet, l’abbaye se situe à une journée de marche de l’évêché de Fréjus (45 kilomètres) et on trouve dans un rayon de dix kilomètres de nombreux villages préexistants.De plus, les ressources matérielles de l’abbaye lui assurent une place importante dans le marché commercial de la région. Ces ressources se situent parfois loin de l’abbaye et les frères convers ont la charge de leur exploitation. L’abbaye du Thoronet possède en effet les marais littoraux de Marignane, au bord de l’étang de Berre, ou encore ceux de Hyères qui permettent la production de sel. L’activité de pêche se fait à Martigues, Hyères et Sainte-Maxime. Ce poisson représentant une part plus importante que la consommation propre de l’abbaye, une partie était vendue directement sur les marchés locaux.La grande spécialité du Thoronet, c’est surtout l’élevage. Ces bêtes fournissent à la fois de la viande qui n’est pas consommée par les frères puisque ceux-ci ont un régime végétarien, et de la peau qui est utilisée pour la confection de parchemin, fait essentiellement en peau de mouton, et très important pour l’abbaye puisque celle-ci possédait un scriptorium.

Dans le cadre de l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité gérée par l’UNESCO, la notice sur l’abbaye de Fontenay, indique que « le plus parfait » exemple de l’architecture cistercienne est l’abbaye du Thoronet.

Merci aux orgnisateurs Elisabeth, Denis, Jérôme, Marie Hélène
qui ont démontré que sans structure on peut réaliser de belles balades
si la passion est là,  ils nous ont fait découvrir tout au long de ce week-end de magnifiques routes paisibles.
région de rivières, de montagnes et de forêts, c'est un écrin de rêve pour les châteaux des comtes de Provence,
les monastères et les abbayes,  le prolongement du Luberon et les villages de la région ont l'accent de la véritable Provence.