Saint-Jean-du-Gard 2019
Les ruisseaux cévenols
Mercredi 1 mai 2019

A cheval sur trois départements le Gard, la Lozère et l'Ardèche, les Cévennes offrent de grands espaces pour les balades à vélo,  un décor exceptionnel loin des villes et du béton, une histoire forte et singulière qui a façonné les paysages mais aussi le caractère des hommes, forgeant ainsi l'identité cévenole.

 
HISTORIQUE des RANDONNEES du 1er MAI
 
 
La première randonnée du 1° mai a été imaginée par J.GERVAIS et C.SEGUY qui écrivent en 1975: "...la Cévenne profonde attend les cyclos. On longe de petits ruisseaux à truites, on emprunte des routes pittoresques pleines d' odeurs, enchantées par les couleurs éclatantes du printemps...On découvre, bien abrités des vents d' hiver, de nombreux hameaux austères mais accueillants, témoins d' un riche passé.  
L' Homme est partout présent: chapelles, temples, maganeries, clèdes, bancels, béals, drailles, montjoies, etc..." 1975: la 1° randonnée a lieu un...1° juin. 85 partants bravent une pluie battante lors du "8" en haute Gardonnenque.  1976: Changement de date. Le 1° mai est choisi. 219 cyclos prennent le départ sous un beau et chaud soleil. 
1989 -> 557(le record)
 
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Pour cette édition 2019 Cyclo Rando Ales en Cévennes c'est retrouvé en nombre, 17 participants. Dommage que certains ont se sont retrouvé cloué à la maison pour raison de santé. C'est un peleton en rouge est blanc qui c'est élancé sur les ruisseaux cévenols version 2019   
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La Vallée Borgne c’est avant tout cinq communes lovées le long du Gardon : L’Estrechure, les Plantiers, Peyrolles, St André de Valborgne et Saumane. Dans les replis de ces montagnes, les nombreux ruisseaux côtoient les châtaigniers et les mûriers pour offrir aux amoureux de grands espaces de superbes panoramas. Les hameaux, les mas et les drailles conservent la mémoire des transhumances, de la culture en terrasse qui ont organisé la vie des populations depuis de nombreuses générations.
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Huguenots et Maquisards sont indissociables de l’histoire de cette vallée, l’occasion de découvrir sur le parcours de nombreux sites immortalisant l’esprit du protestantisme.Le mot borgne, héritier de bornho (se prononce bornio), forme occitane de borgne avant le 15e siècle, ou bornha, désigne les deux rivières qui se rejoignent aux Plantiers : la borgne de la Hierle venant du col de l'Asclier et la borgne de Monteils descendant du col du Pas, qui formeront une seule "bornie" - patois cévenol francisé en 1725 - la Borgne des Plantiers, venant rejoindre le Gardon de St-Jean du Gard en amont de Saumane.
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Mais la "bornha" désigne aussi l'orifice par où s'échappe l'eau d'un moulin, d'un réservoir. Elle peut être aussi assimilée à une source située dans une cavité. Par extension et plus poétiquement, certains évoquent la vallée Borgne comme la vallée des sources, tant celles-ci sont nombreuses qui alimentent le Gardon.
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Dans la vallée Borgne que ferme la crête des Cévennes et qu’arrose le Gardon de St Jean, St André est un petit village aux rues étroites, bordées de sévères maisons anciennes, qui témoignent de la prospérité économique engendrée, naguère, par le développement de l’industrie de la soie. La plus ancienne industrie du pays consistait à filer la laine des moutons que l'on y élevait. Les femmes y étaient occupées du matin au soir, quelquefois même pendant une bonne partie de la soirée, et cela pour une très modique somme. La laine, préalablement cardée, était filée à l'aide d'un tour à main sur le fuseau duquel il s'enroulait. Des hommes, habitués à ce genre de travail, faisaient avec ces fils des chaînes livrées aux tisserands du pays ou vendues aux gens de Sommières qui transformaient ces matières en molletons. Rien de tout cela ne subsiste aujourd'hui.
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La pierre sèche est, en Cévennes,  intimement liée aux terrasses de culture. Celles-ci permettent de gagner quelques espaces plats sur la pente et contribuent à la qualité des paysages. Avec le déclin de la population rurale, les terrasses – bancels ou faïsses – ont été progressivement abandonnées. Elles sont néanmoins chères au cœur des Cévenols et revêtent à leurs yeux une valeur culturelle identitaire.  
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La structure paysagère des Cévennes reflète une utilisation des ressources au plus juste. Chaque espace plat est dédié aux cultures : les prairies de fond de vallée longent les cours d’eau et leur ripisylve, les terrasses jardinées et cultivées bordent les villages, les hameaux et les mas isolés, construits en schiste, sont implantés sur les pentes. Puis les pré-vergers, notamment la châtaigneraie, conduisent aux prairies de pâturage et de fauche. Enfin, la forêt occupe tous les serres du pays cévenol, hormis les crêtes les plus hautes, dédiées aux parcours
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C’est dans le mythique village du Pompidou que les bnévoles du Club Saint Jeannais nous ont préparer le ravitaillement .Le Pompidou se situe en plein cœur des Cévennes, sur la route dite « Corniche des Cévennes », à mi-chemin entre Florac et Saint-Jean-du-Gard, à 800  m d'altitude.Les 200 habitants du village de Le Pompidou vivent sur une superficie totale de 23 km2 avec une densité de 9 habitants par km2

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Entre amis à travers des villages d'exception et des paysages naturels variés.  Heureux moments passés dans la nature et les grands espaces. Il y a un peu de tout ça, et tant d’autres raisons pour faire du vélo dans les Cévennes.

La draille du Languedoc, utilisée par les bergers transhumants au moins depuis le 12ème siècle. L'itinéraire se compose de cols et de crêtes, qui offrent de larges panoramas sur les quatre vallées Cévenoles.

 
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Les petites routes des Cévennes,  sont souvent peu fréquentées par les voitures, elles sont d'autant plus agréables en vélo. Un cadre idéal pour un cyclotourisme de découverte, où le plaisir du couronnement des efforts dans les ascensions de cols cévenols n'a d'égal que la vision des panoramas sompteux,

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Les Causses et les Cévennes, plateaux pelés et massifs granitiques, ont été inscrits mardi 28 juin 2011 au patrimoine mondial de l’Unesco. L’organisation reconnaît ainsi le caractère exceptionnel de cette aire géographique dont l’élevage et l’agriculture ont profondément marqué la culture et les paysages. Outre la beauté des lieux, c’est aussi la culture des bergers qui est ainsi distinguée, pour avoir façonné ces paysages pendant des millénaires.
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Le terme « Gardon » associé au nom d'une ville ou village est utilisé de façon générique pour la plupart des affluents de ce cours d'eau. Il est donc difficile d'établir quelle rivière est l'affluent de l'autre puisque presque toutes sont appelées « Gardon. » Au fur et à mesure qu'on remonte le cours d'eau, chaque embranchement (si les deux rivières sont d'importance égale) génère deux gardons, ainsi de suite. néanmoins, pour les besoins de sa classification, le service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau (SANDRE) considère que la rivière principale est le Gardon qui prend sa source à Saint-Martin-de-Lansuscle, près du Prat Reboubalès (1 082 m), à 1 050 m d'altitude Dans l'acception locale courante, le Gardon au sens strict débute au confluent des deux affluents principaux : le Gardon d'Alès et le Gardon d'Anduze. Le point de confluence se situe en amont de la commune de Ners, entre les deux communes de Cassagnoles et Vézénobres, à 90 m d'altitude où elle prend enfin le nom de Gard.

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Sculptée au fil du temps par le Gardon de Sainte Croix, La Vallée Française offre tout l’échantillonnage représentatif de la Cévenne typique : paisibles méandres en bordure de prairie, reliefs schisteux, vergers et jardins en terrasses ou « bancels », hameaux maçonnés en pierres sèches, culture du châtaignier appelé autrefois « arbre à pain », élevage de chèvres pour la fabrication du savoureux fromage local : le Pélardon. Cette vallée lozérienne porte également de nombreuses traces du passé: magnaneries (bâtisses réservées à l’élevage du ver à soie), clèdes (toujours utilisées pour le séchage des châtaignes), caches Camisardes, églises romanes, château médiéval

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Les Cévennes furent habitées dés l'époque néolithique, menhirs et dolmens y sont nombreux. des enceintes fortifiées ou oppida en pierres sèches et aux murs très épais subsistent surtout sur la partie périphérique des Cévennes. C'est contre ces formidables constructions, que César va mener une lutte sans merci lors de la conquête du Massif central. Les premiers chemins furent les " drailles" ces voies de transhumance encore utilisées aujourd'hui. Deux peuples d'origine celtique occupent alors  les Cévennes:  les Gabales au nord et les Volques au sud. .Au terme de la guerre des Gaules, les vallées ont été choisies comme lieux privilégiés de l'installation romaine. Dans les Cévennes, ils construisirent des routes qui servaient à communiquer avec le reste de l'Empire: Puis les châteaux marquent toutes les vallées cévenoles de leur domination politique, militaire  et économique.

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Comprendre les Cévennes.
La guerre de 1914 - 18 fait des coupes sombres parmi les populations montagnardes et rurales. Les cévenols ont proportionnellement payé un plus lourd tribut de sang dans cette hécatombe. En effet, les ruraux furent alors systématiquement mobilisés dans l'infanterie pour tenir les tranchées de première ligne. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner les monuments aux morts. La crise de l'entre-deux -guerres frappe l'industrie minière jusqu'à lors florissante..En 1940 - 44 , les Cévennes, suivant en cela une vieille tradition , servent de refuge aux résistants. Dans les années 50, les besoins en charbon diminuent et le bassin houiller d'Alès perd, à nouveau, une grande partie de son dynamisme.Pour résumé, on peut donc dire qu' au début du XXe siècle, la société cévenole s'effondre : les crises de la soie, de la châtaigne et de l'industrie minière ainsi que les deux guerres provoquent l'exode des quatre cinquièmes de la population ce qui menace directement une nature et des paysages profondément transformés par l'homme. Afin de préserver et de promouvoir un patrimoine culturel et naturel, un recours à la solidarité nationale est nécessaire : c'est la création du Parc national des Cévennes. Ce qui donnera un nouvel élan à la région et une expansion constante du tourisme.

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Pour cette édition 2019 tous les ingrédients étaient réuni : Les parcours, l’organisation, la météo et plus de 200 participants. mais aussi beaucoup de convivialité



Notre parcours ICI