Brevet des 150 km d'Aramon  version 2019
Samedi 13 avril

Aramon est un village situé en bordure du Rhône, une dizaine de kilomètres au sud d’Avignon sur la rive droite du fleuve dans le département du Gard. Aramon était autrefois un port de commerce très actif sur le Rhône. Un bras navigable du fleuve atteignait le pied du village, les bateliers s’affairaient, on chargeait les bateaux de produits locaux pour les acheminer vers Lyon. Le village s’étale sur le flanc sud d’une colline, au sommet de laquelle le château regarde le Rhône. A partir d’un donjon du 13ème siècle, le château s’est embelli, il est propriété du Marquis d’Aramon depuis 1635. Un pont de pierre jeté au dessus de la falaise permet d’accéder à un jardin remarquable. Le château et le parc se visite sur rendez-vous.La période de prospérité économique du 15ème au 17ème siècle fortement marqué le patrimoine architectural d’Aramon. Une promenade dans le village ancien aux rues tortueuses et étroites permet de découvrir des belles façades de demeures de la Renaissance au 18ème siècle, très bien restaurées. Jusqu’à la Révolution, cinq familles nobles, co-seigneurs d’Aramon partageait la souveraineté sur la petite ville.

   

C’est partie pour un périple de 150 kilomètres concocté par nos amis Aramonais. Pour cette édition 2019  entre garrigues et bord du Rhône, ce n’est pas parce que c’est un brevet qu’il faut occulter la partie touristique du parcours qui recèle bien de curiosités

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 De passage à Thézier, des historiens sont venus pour comprendre l’origine de ce site mystérieux,  il s’agit d’une ancienne carrière de calcaire… mais à quoi pouvait bien servir c’est soixante-quinze trous rectangulaires creuser dans la roche ? Des ruches ! Le site de la baume est un ancien ruché d’origine templière … avec c’est soixante-quinze ruches, c’est à ce jour, le plus grand apié  (mur aux abeilles) de France. Sur place deux habitations troglodyte, qui abritaient probablement les apiculteurs de l’époque. Aujourd’hui le site fait partie des incontournable du village,  

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Castillon du Gard est un village médiéval situé à l'extrémité sud des Gorges du Gardon, à seulement 3 km du Pont du Gard. Le village est bâti sur un petit plateau (à 90 mètres d'altitude) avancé qui surplombe la vallée du Gardon plantée de vignes et de cerisiers. La vue porte jusqu'au Pont-du-Gard dont on distingue au loin les arches enchâssées dans la garrigue.
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La tuile vernissée présente dans le monde arabe, en Europe et beaucoup en Asie, est la plupart du temps utilisée dans toutes ces régions du monde pour des édifices d’une importance culturelle conséquente. Ses jeux de couleurs et la complexité de ses motifs permettent de démontrer la virtuosité de ceux qui la confectionnent, les élevant souvent au rang d’artistes.
L’entretien et la rénovation sont les points faibles de ce type de toitures tant ils sont contraignants et coûteux. De nombreuses couvertures en tuiles vernissées construites au Moyen-âge et même à l’époque moderne n’ont pas pu être conservées jusqu’à notre ère pour cette même raison
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La valeur nutritive et l’ingestibilité des fourrages conservés sont principalement déterminées par celles du fourrage vert au moment de la fauche. Un fourrage récolté au stade feuillu possède une meilleure valeur alimentaire qu’au stade épiaison. Une récolte au stade épiaison ou floraison permet d’atteindre un niveau de rendement plus élevé. Le stade optimal de la première récolte pour les graminées prairiales au printemps est donc le début de l'épiaison. Par la suite, l'herbe qui repousse est généralement appelée regain. Elle est soit pâturée, soit fauchée à nouveau. La deuxième, voire la troisième ou la quatrième, coupe d'herbe de l'année d'une surface fourragère se dit faire les regain
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Au printemps les sous-bois se tapissent des fleurs, de beaux iris de petite taille, notamment teintés de mauve ou de jaune, qu'on appelle glauges  (gladius en latin, qui signifie glaive en référence à la forme de ses feuilles) et que l'on trouve en particulier dans nos garrigues. Autrefois, l'iris sauvage s'invitait sur les balcons des maisons médiévales, surtout de celles perchées au sommet de rochers arides, leur petite note colorée et parfumée était la bienvenue dans ces univers d'austérité.  
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Le colza se repère aux grands champs de fleurs jaunes que l’on peut voir en circulant dans les campagnes, au printemps. Plante annuelle de la famille des Brassicacées, anciennement Crucifères, le colza tire son nom du flamand "coolzaad" qui signifie "graine de chou".
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A Pouzilhac, vous serez séduit surtout par son château qui semble sortir d'un conte fée. Déjà  mentionné dans un texte de 1221, il fut vraisemblablement construit par un croisé. Remanié au XVIIIème et XIXème siècles, le château a toutefois gardé  son aspect médiéval: au milieu un donjon carré avec sa tourelle, un séries de quatre tours liés par un chemin de ronde, une imposante porte qui s'ouvre sur un grand cour ainsi qu'une petite chapelle seigneuriale du XVIIIe siècle. Inscrit au monuments historique, le château est propriété privé. de nombeaux châteaux émaillerons notre parcours
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Une fontaine est une construction, généralement accompagnée d'un bassin, de laquelle jaillit de l'eau. Une fontaine peut être naturelle, c'est-à-dire alimentée par une source ou faire partie d'un réseau de distribution d'eau, un réseau d’aqueducs, ou un réseau alimenté par des pompes. La fontainerie classique distingue les fontaines des jets d'eau, nappes d'eau et cascades.  Les fontaines ont participé à l'hygiène publique, limitant le risque de choléra ou de maladies véhiculées par les puits susceptible d'être contaminés par les excréments et eaux usées. Certaines fontaines ont servi d'abreuvoir. En Europe, le fontanier ou fontainier, parfois désigné par la population était chargé de l'entretien, des réparations ou de dégeler la fontaine en hiver.

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Aux temps romains, une intense activité de charrois, cavaliers, mulets et piétons se croisait aux gués de Sainte-Anastasie et de Dions, non loin de la voie romaine. Mais, lors des crues d'hiver, seuls le piéton ou le cavalier parvenaient, d'un grand détour, à traverser la rivière au Pont-du-Gard par un étroit cheminement le long des piliers, au deuxième étage des arches; passage si étroit que les mules à bât ne pouvaient s'y risquerCette même raison.Cent ou deux cents ans plus tard, un autre évêque d'Uzès s'avisa d'utiliser ce lieu perdu pour la méditation des moines. Il le confia à l'ordre des Augustins qui possédait déjà l'abbaye Saint-Ferréol aux portes d'Uzès. On ignore la date de fondation de ce Prieuré de Saint-Nicolas de Campagnac. Mais il existe un état de Louis VII, roi de France, adressé en 1156 à l'évêque d'Uzès qui cite le Prieuré pour la première fois. De même, on trouve un écrit de l'abbé Pons, prieur de Saint-Nicolas, qui est daté de 1188. Cependant, les liaisons entre Uzès et Nîmes devenaient de plus en plus fréquentes; le charroi du blé, du vin, de la bière et des matériaux s'amplifiait. Il fallait ouvrir une grande voie facile reliant Nîmes à Uzès. L'évêque Pons de Becmil s'y employa avec une telle ardeur que, bientôt, on le nomma communément « l'évêque du Pont ».
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Les gorges, creusées par l'eau en l'espace de 6 millions d'années, créent une faille de 150 mètres dans le calcaire et offrent un contraste paysager bien marqué entre les plateaux et le cours d'eau. Ces gorges sont orientées ouest/est. Certains hauts points permettent d'admirer le paysage spectaculaire ainsi que les villages médiévaux situés le long de la rivière. Pendant les mois les plus chauds, la rivière devient souterraine sur la première partie de son parcours et resurgit quelques kilomètres en aval. Cela explique pourquoi elle est toujours fraîche, même par temps de canicule.Cependant, en automne, des crues importantes provoquées par des pluies intenses, les épisodes cévenols, peuvent donner à la rivière un débit de 5 000 m3/s, alors que celle-ci a 15 m3/s le reste de l'année. Ce phénomène de crue subite rappelle celui des oueds d'Afrique du Nord.
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En 1953 sort dans les salles obscures le film « le Salaire de la Peur » avec Yves Montant et Charles Vanel, c’est sur le site des Gorges du Gardon que furent tourné plusieurs scènes du film qui restera un monument  (lire histoire du tournage)  

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 Un emplacement agréable lorsqu’arrive l’heure de la pause pique-nique. Le pique-nique ce déjeuner sur l’herbe est toujours un moment agréable. Mais c’est aussi l’incontournable pause-repas lors d’un long trajet pour se ravitailler.  
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Le maintien de troupeaux d'une certaines densité dans le paysage agricole ou forestier présente parfois un grand intérêt écopaysager, pour l'entretien de clairières, de corridors écologique, de milieux ouverts ou pour la lutte contre les incendies en période sèche. Tans qu’ils ne surexploitent pas les ressources naturelles (végétaux, sols, eau…), les animaux gardés par les bergers (souvent aidés de leurs chiens) jouent un rôle dans l’entretien de milieux ouverts. De plus, ils transportent de nombreux organismes et peuvent enrichir le sol de leurs excréments ou nourrir des animaux nécrophages

Une belle randonnée sur un parcours rendu  exigent  par le mistral qui se termine Rien de tel pour s’aérer l’esprit et se déconnecter de notre quotidien qu’une randonnée en pleine nature. Pourquoi partir si loin nous avons près de chez nous des paysages de rêve dans notre chère et tendre Gaule.

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                                     Un des meilleurs moments de la journée
Merci à toute l'équipe de bénévoles de cyclo Aramon pour l'eur accueil et leur convivialité
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Le parcours du brevet des 150 km